Note de conjoncture du second semestre de l'année 2009 de l'Aniref : La régulation du marché du foncier économique nécessite une amélioration de l'attractivité des territoires, conjuguée à une meilleure qualité du foncier offert souligne l'Aniref. «La mercuriale des prix pour 2009 met en évidence cette problématique de l'adéquation de l'offre et de la demande. Les niveaux des prix relevés sont révélateurs des pressions exercées sur l'offre dans certaines régions et plus particulièrement dans les pôles industriels. Ce constat se remarque au niveau du marché de la concession en développement. Les premières opérations réalisées laissent apparaitre une adhésion des investisseurs à ce mode d'accès ainsi qu'une forte pression sur les prix dans les régions à fort potentiel industriel. De ce qui précède, il apparait que la régulation du marché du foncier économique nécessite une amélioration de l'attractivité des territoires, conjuguée à une meilleure qualité du foncier offert ; l'enjeu étant d'attirer l'investissement dans les régions à fort potentiel en foncier économique ». C'est que souligne l'Aniref, en conclusion, dans une note de conjoncture du second semestre de l'année 2009. Le document constate, que la situation du foncier économique a peu changé durant le second semestre de l'année 2009. Ce foncier est localisé, pour l'essentiel, dans les zones industrielles et dans les zones d'activité. Le recensement, du reste non exhaustif, effectué par l'Agence sur 55 zones industrielles, s'est poursuivi durant le semestre considéré et a permis de toucher plus de wilayas. Le recensement donne un éclairage du potentiel national et des disponibilités vacantes. Dans les zones d'activités, la note indique que 29 284, totalisant une surface 6 421héctares (ha). Le nombre de lot attribué est estimé 20 037, le nombre de lot vacant est de 9 247. En matière de disponibilités au niveau des zones industrielles, sur le territoire national, le document relève 9 513 lots créés, d'une surface totale 6 589 ha. Le nombre de lots vacants est évalué à 1 150 alors que le nombre de lots attribués est de 5 450. La superficie totale des lots vacants, est estimée à 743 hectares. « Les besoins en foncier économique demeurent vivaces malgré la conjoncture économique » souligne la note de conjoncture. Le rapprochement entre les données sur les disponibilités du foncier économique en zones d'activités et en zones industrielles et le mouvement de création d'entreprises industrielles, montre une situation globalement excédentaire ; mais révèle des déficits dans certaines wilayas du Nord. L'analyse est faite par régions, dans le but d'une meilleure illustration graphique, il demeure entendu que la problématique de l'adéquation entre les disponibilités et les besoins dépend des dynamiques industrielles des régions. Au niveau de la région centre, Alger se singularise par une dynamique de création d'entreprise exceptionnelle et un déficit chronique de foncier économique. Les wilayas de Blida et de Bejaia enregistrent dans une moindre mesure des déficits. Les autres wilayas sont excédentaires. Au niveau de la région ouest, seule la wilaya d'Oran, enregistre un déficit en foncier économique, en raison de la dynamique de création d'entreprises. Au niveau de la région est du pays, les disponibilités sont largement excédentaires et ce, en raison de la faiblesse des créations d'entreprises, exception faite de la wilaya de Sétif. Les autres régions du Sud qui ont été observées, se singularisent par une faible dynamique de création d'entreprises industrielles. L'évolution des transactions du foncier économique observées dans le cadre de l'enquête mercuriale 2009, mesurée en termes de biens mutés dans les zones industrielles et les zones d'activités, dégage une légère baisse sur les deux dernières années. Cette baisse trouve son explication dans le gel de l'attribution du foncier public destiné à l'investissement, entre juillet 2008 et mai 2009, suite aux directives des pouvoirs publics. L'année 2009 a ainsi été marquée par un repli du volume des transactions de l'ordre de -27% par rapport à 2008. « On observe, en moyenne, 9 transactions par wilaya avec, cependant, une forte différentiation. C'est ainsi que : 11 wilayas ont enregistré un nombre de transactions supérieur à la moyenne ; 21 wilayas ont, par contre, enregistré un nombre de transactions inférieur à la moyenne » indique le document. Les transactions ont porté sur une superficie totale de près de 141 ha, avec 54% en zones d'activités et 46% en zones industrielles. Une forte concentration se remarque sur certaines wilayas, puisque 10 wilayas concentrent 82% des superficies mutées. La mercuriale 2009, présente des caractéristiques fondamentalement similaires à celle établie pour 2008. Le prix moyen national se situe à 4 138 DA/m⊃2; et observe une dispersion élevée, allant d'un minimum (centile 25%) de 936 DA/m⊃2; à un maximum (centile 95%) de 13 376 DA/m⊃2;. « L'indice des prix du foncier est fortement impacté par les wilayas d'Alger et de Bejaia qui ont enregistré des comportements particuliers » précise la note de conjoncture. Hors ces deux wilayas, l'indice se situerait à 143 et traduirait une augmentation de 43% par rapport à 2008. « L'année 2009 a connu un changement dans l'offre du foncier économique, avec le changement dans la réglementation des mises en marché du foncier public. Le gel décidé par les pouvoirs publics durant une partie de l'année, a vu une plus grande part du foncier privé muté. Ce qui a impacté le volume de l'offre et, par conséquent, les prix. En général, les prix moyens des biens fonciers et immobiliers privés sont plus élevés que ceux du public » commentent les rédacteurs de la note de conjoncture. Les opérations d'enchères publiques ont été organisées dans six wilayas et ont porté sur 28 biens fonciers et immobiliers. Le taux de réalisation a atteint 75%, avec 21 biens concédés sur les 28 proposés. Ce résultat dénote l'accueil favorable de la demande, mais pose, cependant, la problématique de la taille des lots et de leur prix. En effet, le bien non concédé sis à Blida se caractérise par une grande taille (11 ha) contre une moyenne de 1,8 ha pour les autres wilayas. « Les opérations de mise en concession ont donné lieu à une large communication sur les actifs mis en marché (description du bien et mode d'accès). La mesure du niveau d'engouement des opérations donne une idée de l'attractivité des opérations. Le bilan de l'afflux des investisseurs fait ressortir un attrait pouvant être considéré comme conséquent avec, un total de 321 cahiers des charges retirés par les postulants, 86 cautionnements ont été déposés par les participants aux enchères, et enfin une moyenne de 11 cahiers des charges retirés par actif proposé » note le document.