Le bureau d'hygiène communale vient d'élaborer une «black liste» des établissements à caractère alimentaire de la ville d'Oran, qui enfreignent de manière régulière les normes d'hygiène et de sécurité alimentaire. La liste noire contient désormais une trentaine de commerce épinglée à plusieurs reprises par les agents du bureau d'hygiène. Ces commerces qui constituent une menace sur la santé des consommateurs, sont mis sous haute surveillance. Pour cette deuxième quinzaine du mois sacré, le bureau d'hygiène de la commune d'Oran a intensifié les contrôles en aveugle des établissements à caractère alimentaire (restaurant, cafétéria, boucheries, boulangers…) et de l'eau de robinet et des puits situés dans la périphérie de la ville, pour prévenir la propagation des maladies à transmission hydrique et les intoxications alimentaires. Les descentes menées dans les d'établissements à caractère alimentaire de la ville ont été sanctionnées, la semaine dernière, par 27 mises en demeure adressées à des commerçants pour non-conformité et défaut d'hygiène. Les biologistes de la mairie ont effectué 280 chlorométries (analyse pour déterminer la quantité de chlore dans l'eau) de l'eau de réservoirs et des canalisations. A part le recensement de dix sept (17) cas d'absence de chlore dans l'eau, les résultats de toutes les analyses microbiologiques ont été conformes. Les biologistes ont également analysé les eaux de 53 puits situés en particulier à Oran Ouest. Les analyses ont révélé que l'eau de trois (3) puits n'est pas traitée et constitue une menace pour la santé des consommateurs. Les services d'hygiène ont également mené des travaux de vidanges dans 13 caves inondées, réparties sur plusieurs quartiers de la ville. Ils ont aussi dénombré 103 décharges sauvages et une trentaine de points noirs (stagnation des eaux usées). Les agents du bureau d'hygiène communale ont découvert, par ailleurs, un cas non encore confirmé de fièvre aphteuse dans le secteur urbain El Emir. Les services de l'hygiène ont procédé à des analyses approfondies dans la zone de contamination pour prévenir la propagation de cette maladie. Les êtres humains peuvent contracter cette maladie par contact avec des animaux infectés, mais le fait est extrêmement rare. C'est que le virus qui l'occasionne est sensible à l'acide gastrique, il ne peut donc pas contaminer l'homme par la consommation de viande infectée. La transmission peut généralement avoir lieu par le lait non pasteurisé. Cette maladie se manifeste chez les personnes malades par des malaises, de la fièvre, des vomissements, des lésions rouges ulcératives des tissus de la bouche (des taches d'érosion montrant une surface de peau endommagée) et quelquefois des lésions vésiculaires de la peau sous forme de petites cloques.