Barack Obama a-t-il seulement délocalisé la colonie pénitentiaire de Guantanamo, vers un autre site en Afghanistan, alors qu'il avait à cor et à cris fait état de son éradication définitive. C'est ce que suggèrent certaines hypothèses, après la construction rapide d'un site qui s'apparente ex abrupto à une prison moderne, en plein désert afghan. Une mystérieuse structure en béton vient d'être érigée en Afghanistan, dans la région stratégique du Wakhan, à la frontière tadjike, rapporte le site Intelligence Online, qui a même obtenu une photographie de ce site. Cette photographie montre un édifice, d'une superficie évaluée à 40 000 m2, qui est sorti de terre en quelques mois seulement. « C'est un bâtiment moderne clos de murs, constitué de trois étages et flanqué de quatre tours d'angle de surveillance ». Selon des Tadjiks interrogés par les investigateurs d'Intelligence Online sur place, «cet édifice adossé aux hautes montagnes qui marquent la frontière pakistanaise aurait été financé et construit par les Américains». «La vaste cour intérieure abriterait un petit héliport, en l'absence de toute infrastructure d'accès visible à l'extérieur de l'enceinte. Le bâtiment se distingue des constructions présentes sur la rive du Piandj, en bordure de la frontière tadjiko-afghane». Cet édifice servirait-il de centre de détention discret ? Toutes les rumeurs sont de mises. Certains évoquent l'hypothèse retenue par les habitants de la région, qui assurent avoir déjà vu «des personnes transportées par hélicoptère. Dépourvue d'antennes radios visibles, cette construction n'a rien de commun avec les constructions militaires américaines, tel Camp Julien dans la banlieue sud-ouest de Kaboul ». Selon le même journal qui citent des spécialistes de l'interprétation image interrogés, «le bâtiment n'est identifiable sur aucune imagerie satellite commerciale récente : la dernière image publiquement accessible de Digital Globe sur cette zone a été acquise le 1er janvier 2008, et depuis les images de la région sont exclusivement réservées à la National Geospatial-Intelligence Agency (NGA) ». Sollicité à ce sujet par Intelligence Online, le porte-parole du département de la défense, Geoff Morrell, n'avait pas donné suite aux demandes d'informations.