Les entrepreneurs polonais espèrent trouver des partenaires dans les domaines de demi-produits, biens d'équipements industriels, bien de consommation non alimentaire. « Le protectionnisme n'est pas bon. Cela restreint les libertés économiques. Les e restrictions prises d'une façon autoritaire ne sont pas bien acceptées par les opérateurs économiques ». C'est la réponse, « diplomatique » du président de la Chambre polonaise du commerce, à une question sur les mesures d'encadrement des investissements directs étrangers et du commerce extérieur promulguées par le Gouvernement Algériens, dans le cadre des lois de Finances complémentaires 2009 et 2010. Rencontré en marge rencontres d'affaires «B to B » entre les chefs d'entreprises affiliés à la Confédération Algérienne du patronat (CAP) et les hommes d'affaires polonais, organisées à l'Hôtel El Aurassi (Alger), le président de la Chambre polonaise de commerce, M. Andrzej Arendarski, très diplomate, précise que son opinion concerne, la Pologne. « On disant cela, je parle bien évidemment de la Pologne » souligne M. Andrzej Arendarski, ajoutant qu'il « ne peut pas se prononcer sur le Gouvernement Algérien. Il y a des raisons qui ont poussé le Gouvernement Algérien à prendre ces mesures. La Pologne a une philosophie différente ». Le président de la Chambre polonaise du commerce, a indiqué que, ces mesures, notamment la règle des 51/49%, n'ont pas « une grande influence » sur les partenariats que les polonais proposent. « Nos partenariats futurs ne sont des apports en capitaux, nous proposons des partenariats technologiques et de transfert de savoir faire », a précisé M. Andrzej Arendarski, citant des projets « concrets », notamment dans le secteur de l'Agriculture. M. Andrzej Arendarski a, notamment évoque, la réalisation des abattoirs, de chambres froides, la transformation de la viande… Les entrepreneurs espèrent trouver des partenaires dans les domaines de demi-produits, biens d'équipements industriels, bien de consommation non alimentaire. Parmi les entreprises polonaises qui ont fait le déplacement à Alger, figure entre autres l'Auto-Gaz Centrum, le principal fabricant et distributeur d'installations de gaz à injection pour les véhicules fonctionnant au GPL ou au GNC en Pologne qui souhaite rencontrer des partenaires locaux, tels que des installateurs et importateurs d'appareils de combustion au gaz pour les véhicules, les fabricants de voitures… Recherche également des partenaires pour une participation commune à des appels d'offres pour le montage d'installations à gaz. Elmat, une des plus grandes sociétés de fabrication des équipements de fibres optiques en Pologne pour le marché des télécoms, l'industrie, l'automatique et les réseaux urbains ; recherche des distributeurs des accessoires pour les fibres optiques et des sociétés de réalisation de projets téléinformatiques liés aux fibres optiques ainsi que des investisseurs intéressés par des livraisons et des services portant sur des techniques de fibres optiques. Il y aura aussi Impuls, une entreprise d'innovation et de mise en œuvre, qui fabrique des produits chimiques écologiques, biodégradables, pour l'extraction et le transport du pétrole et du gaz naturel, la production de carburant en hydrocarbures, de lubrifiant et d'huiles techniques, l'hygiène en médecine, services vétérinaires et pour la production d'alimentation, le soutien du traitement des personnes souffrant de néphrologie. La société fabrique, par ailleurs, des équipements innovants, qui amplifient l'efficacité des processus de désinfection et de stérilisation. La société est intéressée par la création d'une société mixte de production du type joint-venture, qui se chargerait de la production des produits chimiques pour l'extraction du pétrole du gaz et l'industrie pétrochimique, machines et équipements pour les stations d'hémodialyses, les hôpitaux et cliniques, produits de nettoyage et de désinfection pour la médecine, les services vétérinaires et l'industrie agroalimentaire. M. Andrzej Arendarski, a affirmé que des partenaires potentiels ont été identifiés. « Cependant la concrétisation de ces partenariats sur le terrain prendront du temps » a –t-il estimé. «Les entreprises algériennes doivent être accompagnées» Pour le président de la CAP, cette visite est « une occasion d'expliquer aux hommes d'affaires polonais, les mesures prises dans le cadre de la loi de Finances complémentaire 2009 et présenter les potentialités et les conditions d'investissements en Algérie ». M. Boualem M'rakech indique , « la rencontre s'inscrit dans le cadre des initiatives de promotion des relations d'affaires entre l'Algérie et la Pologne ». La CAP, souligne M. Boualem M'rakech, a tracé un programme de redéploiement à l'international, « pour porter la voie des entreprises et le message des opérateurs économiques et dissiper les incompréhensions des partenaires étrangers concernant le nouveau dispositif des investissement ». Le président de la CAP estime, que « les entreprises algériennes doivent être accompagnées et les sociétés étrangères doivent être rassurées ». M. Boualem M'rakech a déclaré avoir rencontré le ministre de l'Industrie et évoqué avec lui la question de la mise à niveau des entreprises. Il rappellera que la CAP avait, en 2002, élaboré un programme de mise à niveau de 1500 entreprises avec l'Union Européenne. « Ce programme n'a pas été appliqué parce que les banques n'ont pas suivi » a affirmé le président de la CAP. « Nous avons perdu 5 années » regrette-t-il, qualifiant le système bancaire de « déficient ». Outre l'organisation de visites et de réunions d'affaires entre les membres de la délégation polonaise et des représentants d'entreprises et organisations patronales algériennes, la mission polonaise se rendra à Annaba et à Oran pour visiter des sociétés industrielles nationales et rencontrer d'autres hommes d'affaires algériens intéressés par la conclusion de partenariats avec leurs homologues polonais. La Pologne est un marché de 38 millions de consommateurs avec un PIB de 11 000 euros par tête d'habitant (en 2008). Le secteur privé produit plus de 80% du PIB national polonais. L'économie polonaise est bien intégrée avec celle des autres pays de l'UE et se trouve parmi les économies européennes, qui traversent le mieux l'actuelle crise mondiale. En 2009, le taux de la croissance du PIB était positif, (ce qui n'a pas été le cas des autres pays de l'UE) et a atteint le taux de 1,8%.