Un rapport préliminaire d'une enquête nationale sur les pathologies cécitantes, effectuée sur l'ensemble du territoire algérien en 2008, a été présenté, samedi, par le directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (Msprh), au cours d'un séminaire sur la cécité évitable. Ce rapport servira de base à l'élaboration d'un plan d'action national de lutte contre les maladies cécitantes, tel que préconisé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au titre de son initiative «Vison 2020-le droit à la vue», lancée en 1996 pour éliminer les pathologies «évitables» à l'origine de la cécité, à indiqué M. Tarfani. Le plan d'action est basé sur trois axes principaux : la lutte contre les maladies cécitantes, le développement des ressources humaines et le développement des infrastructures, selon le «principe de soins primaires». L'enquête sur les maladies cécitantes a concerné un échantillon de 28.280 personnes enquêtées, entre hommes et femmes âgés de 40 ans et plus. Il ressort, essentiellement, de cette enquête que la fréquence des pathologies oculaires cécitantes est de Cataracte 48%, Glaucome 16%, Rétinopathie diabétique 9%, DMLA (dégénérescence maculaire lié à l'âge) 7%, Causes cornéennes 6%, Trachome 2%. S'appuyant sur les chiffres fournis par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, l'enquête établit à 168.547 le nombre de personnes atteintes de «handicap visuel», avec une projection de 173.362 «handicapés visuels» en 2010 et 212.264 en 2025. L'enquête souligne, entre autres, l'«inexistence de données épidémiologiques complètes et détaillées à propos des déficiences visuelles et des causes de cécité à l'échelle nationale» ce qui rend «difficile» la lutte contre la cécité évitable.