Les vols de cheptel progressent à l'approche de la fête de l'Aïd El Adha à Oran. Les maquignons des localités périphériques de la wilaya comme à Boufatis, Oued Tlélat, Tafraoui et Hassi Ameur, ciblés par des bandes bien organisées, sont sur les dents. Les éléments de la brigade de la Gendarmerie de Yaghmouracen ont appréhendé quatre individus âgés entre 35 et 45 ans, accusés de vol et recel de cheptel. Les mis en cause ont été écroués au début de la semaine par le parquet. Ils avaient réussi à voler 90 têtes de moutons à Boufatis. La victime avait constaté la disparition de ses ovins qui ont été volés en pleine nuit, ainsi que de la mort de ses chiens par empoisonnement. Après plainte déposée, une enquête a été déclenchée par les éléments de la Gendarmerie et qui ont neutralisé les voleurs à «Coca» à Haï Bouamama. Après une poursuite policière jusqu'à l'aube, la victime a pu récupérer 88 moutons, deux têtes ont été vendues par les malfaiteurs à Hassi Ameur. D'autres personnes impliquées dans cette affaire sont actuellement en fuite. Elles sont activement recherchées par les services de Gendarmerie nationale. L'année écoulée, plus de 13.000 têtes d'ovins et de bovins ont été volées avant la fête religieuse de l'Aïd El Adha à travers le territoire national. Les bergers, les petits éleveurs, les transhumants, les fermes familiales et les professionnels des étables font l'objet quotidiennement d'attaques, d'agressions et de vol de bétail. Les services de Gendarmerie ont traité l'année dernière, pas moins de 712 affaires de vols de cheptel à l'échelle nationale. Plus de 570 mis en cause impliqués dans des vols de cheptel ont été appréhendés par les gendarmes en 2009. La plupart des affaires traitées (90%) concernent des vols de moutons avec une moyenne de 15 à 20 cas par mois. La moyenne des vols est revue à la hausse, soit entre 25 et 30 cas, à l'approche de la fête religieuse d'Aïd El Adha. En réalité les voleurs n'agissent pas seuls, rares sont les cas isolés à partir du moment où ils travaillent directement avec des maquignons clandestins ou encore des abattoirs qui exercent au noir. Evidemment, ils opèrent au profit des réseaux basés au Maroc, notamment ceux établis au Rif et au Sud du Royaume chérifien, et en Tunisie. Les statistiques démontrent que tous les cheptels dérobés à proximité des bandes frontalières terrestres sont acheminés vers ces deux pays voisins, où les voleurs empochent des miettes, voire une bouchée de pain, contre une viande d'excellente qualité.