Comme chaque année à l'approche de la fête de l'Aïd El-Adha, le phénomène de vol du cheptel refait surface dans la wilaya de Laghouat. Un état de fait qui inquiète les éleveurs déjà affaiblis par les effets de la sécheresse et la cherté de l'aliment du bétail. En effet, après le vol de 37 têtes ovines, enregistré dans la localité de Bouchaker, les éléments de la Gendarmerie nationale ont mis la main, à El-Assafia, sur 4 personnes qui tentaient d'embarquer, à bord d'un camion, 19 têtes volées. Les mis en cause ont été présentés devant le procureur de la République et mis en détention préventive pour vol de cheptel, en attendant leur jugement par le tribunal. À signaler que les éléments de la Gendarmerie nationale ont arrêté, dans la localité de Gueltet Sidi-Saâd, 3 autres personnes impliquées dans un vol de 18 têtes ovines dont 13 ont été déjà vendues. Deux d'entre elles ont été écrouées et la troisième relâchée. Aussi faut-il signaler que les éleveurs de Hassi-Dellaâ, commune distante d'environ 170 km du chef-lieu de la wilaya de Laghouat, se sont plaints sur le fait qu'ils assistent quotidiennement à des scènes où leurs bêtes sont dévorées par une meute de loups. Un phénomène qui les pousse à penser à demander les armes à feux pour défendre leur source de vie. Par ailleurs, les régions de Laghouat et de Ghardaïa, à vocation agropastorale, n'ont pas été épargnées par la maladie de la langue bleue, qui a sévi depuis le début de l'année. La sécheresse aidant, l'épidémie continue à menacer sérieusement le cheptel. Car, sa propagation a atteint son seuil critique. Les éleveurs des localités d'El-Ghicha, Aflou, Oued Mourra, Sebgag et autres, en ont payé un lourd tribu. Pour les agriculteurs-éleveurs de ces régions, il ne s'agit plus de “produire plus et à tout prix”. L'élevage ne représente pas seulement une rente économique absolue mais correspond beaucoup plus à un mode de vie. Ce mode de vie qui permet, à son tour, de maintenir le cadre de vie. Ce qui implique la nécessité d'intégrer l'élevage dans un système global et intégré d'exploitation du milieu. AREZKI B.