Une importante quantité de fruits secs estimée à 2,3 tonnes a été saisie la fin de la semaine dernière par les services de contrôle au niveau du port d'Oran. Ces fruits secs (amandes, cacahuètes, noisettes, noix de cajou, etc.) avaient été importés de la Corée du Sud pour les fêtes de Yennayer célébrées dans la nuit du 12 janvier de chaque année. Les agents des services de contrôle et de la répression de la fraude ont constaté que ces fruits secs étaient périmés et impropres à la consommation humaine. Les mêmes services ont également procédé, la semaine dernière, à la saisie d'importantes quantités de produits alimentaires importés du Canada à cause de «dépassement de la date de péremption». Certaines sources affirment que marché local est inondé par les produits alimentaires périmés, et les services de contrôle mènent une lutte acharnée contre les importations des produits considérés comme étant hautement dangereux pour la santé publique. Dans le même cadre, on apprend que plus de 7.000 tonnes de produits de contrefaçons ont été ainsi refoulés illico au port d'Oran durant ces derniers mois. Les produits interdis d'accès présentaient des anomalies dont les défauts d'étiquetage, l'absence de la raison sociale des fabricants et les pays de provenance. Les experts du laboratoire du contrôle de la qualité et de l'emballage d'Alger estiment que plus de la moitié des produits alimentaires et des produits de consommation importés sont périmés ou sur le point de l'être. Cette situation n'a cessé de s'empirer ces dernières années en raison de la libéralisation anarchique du commerce extérieur et l'absence de normes rigoureuses régulant l'entrée des marchandises en Algérie. Ainsi, on estime que quelque 30% des produits alimentaires d'origine végétale ou animale présentent une menace sur la santé du citoyen ; surtout que ce dernier n'a pas la culture de la consommation et néglige souvent de consulter l'étiquetage. Ces experts ont découvert des échantillons pour le moins saugrenus et des techniques de fraude utilisées dans la fabrication de produits alimentaires pour tromper le consommateur et déjouer le contrôle. Ces ruses peuvent provoquer des intoxications graves et même des types de cancers, assez répandus dans la société algérienne depuis la libéralisation du commerce extérieur, surtout avant la mise en place des structures de contrôle efficace des produits alimentaires. Il est à signaler, par ailleurs, que le problème des containeurs en souffrance continue de se poser avec acuité au port d'Oran. On signale, en effet, que pas moins de 300 containeurs se trouvent depuis plusieurs semaines dans cet établissement portuaire. Une opération pour le transfert, dans les prochaines semaines, de tous les containeurs se trouvant actuellement dans l'enceinte portuaire vers le port sec situé à Es Sénia. Une première opération de transfert a déjà touché 120 containers, qui se trouvent actuellement dans cette annexe du port d'Oran.