Le vaste mouvement de contestation lancé par les étudiants du nouveau pôle universitaire de Belgaïd, qui ne cessent de dénoncer depuis le début de l'année universitaire le manque terrible en moyens de transport, semble avoir porté ses fruits. Les étudiants résidant dans la commune de Misserghine, à l'Ouest de la ville d'Oran, vont pousser ainsi un ouf de soulagement après la décision de cette localité de consacrer deux bus pour le transport universitaire, afin de relier le nouveau pôle universitaire de Belgaïd et l'université d'Es Sénia. Les deux bus de grande capacité seront mis en service à partir du 5 janvier prochain, indique-t-on, pour le transport d'une centaine d'étudiants de cette localité qui trouvaient tous le mal du monde pour se rendre à leurs facultés. Les autres localités, situées à l'Est de la wilaya d'Oran, à l'exemple d'Arzew et de Bethioua, ont aussi programmé un plan pour le transport des étudiants. Le nouveau wali aurait donné des instructions aux responsables des localités périphériques pour trouver des solutions urgentes au problème de transport des étudiants. Il a aussi demandé le renforcement des lignes suburbaines reliant le pôle universitaire de Belgaïd par de nouveaux bus pour répondre aux besoins croissants de la population estudiantine. Ainsi, la direction du transport de la wilaya d'Oran a injecté la semaine dernière des autobus 100 places appartenant à des opérateurs privés sur la ligne P1 reliant le lycée Lotfi au nouveau pôle universitaire de Belgaïd, afin d'alléger un tant soit peu la pression sur les véhicules de l'Entreprise du transport d'Oran (ETO). Le recours aux opérateurs privés était devenu nécessaire après l'affectation au début de cette année universitaire de milliers d'étudiants à ce pôle universitaire. La ligne P1, mise en service en octobre 2009, relie le terminus du lycée Lotfi, au centre-ville, au nouveau pôle universitaire de Belgaïd en passant par l'avenue de Canastel, Es-Seddikia, la cité Akid Lotfi, le rond-point de Canastel et les nouveaux lotissements de Douar Belgaïd. La création de la ligne P1 était devenue indispensable après la vague de contestation des étudiants et de leurs parents en raison des grandes difficultés apparues pour le déplacement vers le nouveau pôle universitaire de Belgaïd, qui n'était desservi que par quelques bus de l'ETO, alors que le nombre des étudiants affectés au nouveau complexe universitaire de Belgaïd dépasse les 12.000. Des centaines d'étudiants étaient laissés en rade en raison de l'énorme pression sur les sept voitures de l'ETO. Les étudiants ont vécu le calvaire pour rallier ce nouveau complexe universitaire érigé au milieu de nulle part. Plusieurs actions de contestation ont été observées depuis l'année dernière par des centaines d'étudiants de ce complexe pour dénoncer cette situation. Les protestataires avaient même boycotté les cours, rappelle-t-on, pour attirer l'attention des autorités locales sur le problème du transport dans cette zone.