«La pratique journalistique entre la réglementation et l'auto organisation professionnelle», tel est le thème de la journée parlementaire, organisée, mercredi dernier, au siège de l'Assemblée populaire nationale (APN). Les participants à cette journée ont appelé à l'amendement du code de l'information de 1990 et à l'élaboration d'une charte de déontologie de la profession de journaliste, apprend-on. Les différents intervenants qui se sont relayés à la tribune ont estimé que ces mesures sont à même de professionnaliser d'avantage le travail des journalistes, outre le fait de déterminer, avec précision, la définition de certains concepts liés au délit de presse, à l'instar de la diffamation. Dans son intervention, le professeur Abderrahmane Amar, enseignant à la faculté des Sciences politiques d'Alger, a appelé à réhabiliter le conseil supérieur de l'information, lequel aura, entre autres missions, la prise de mesures disciplinaires à l'encontre des journalistes ayant commis des fautes professionnelles. Ce professeur a également estimé que les poursuites à l'encontre des journalistes doivent s'effectuer dans le cadre du code de l'information et non dans celui du code pénal. Sur le même registre, il a estimé que le conseil de déontologie de la profession de journaliste doit être réhabilité, précisant que cette structure existe mais «n'est pas opérationnelle». Il a aussi appelé les journalistes à s'organiser et à se rassembler, dans un souci d' «efficacité», sous l'égide d'un même syndicat. Quant au président de l'APN, Abdelaziz Ziari, il a adressé un message aux journalistes, lu par le vice-président, Abdelkader Mechbek, où il a souligné l'intérêt que porte l'institution législative au secteur de l'information et à son rôle dans la société. Le président de l'APN a aussi proclamé le soutien de l'APN à la mission d'informer et émis le souhait que les débats de cette rencontre constituent une contribution permettant d'amender le code de l'information.