L'Algérie est le Canada ont signé, hier, un protocole d'entente pour la mise en place d'un mécanisme de consultations politiques entre les deux pays. L'Algérie est le Canada ont signé, hier, un protocole d'entente pour la mise en place d'un mécanisme de consultations politiques entre les deux pays. Arrivé, dimanche, à Alger, le ministre canadien des Affaires étrangères, M. Lawrence Cannon, a indiqué que son pays souhaite renouveler le partenariat politique et économique avec l'Algérie. «Le but de ma visite en Algérie est de renouveler au niveau politique ce partenariat qui a été délaissé malheureusement depuis une dizaine d'années», a déclaré M. Cannon. Le ministre canadien, qui effectue une visite officielle de trois jours à l'invitation du ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, annonce qu'il abordera aussi avec ses homologues la coopération dans les domaines sécuritaire et commercial. M. Cannon a déclaré que sa visite en Algérie est une «opportunité» pour faire la promotion des futurs investissements canadiens en Algérie, faisant part de la disponibilité des entreprises canadiennes, leaders dans plusieurs secteurs, à accompagner l'Algérie dans son «ambitieux» programme de développement économique et social et dans son défi de diversifier son économie nationale. Il a précisé, en outre, que les gouvernements des deux pays ont également convenu d'élargir leur accord dans le domaine du transport aérien. Pour sa part, M. Medelci a indiqué que la visite de M. Cannon en Algérie est un «signal supplémentaire» de «l'excellence des rapports» entre les deux pays, exprimant, dans ce contexte, le souhait des deux parties de développer «davantage» leur coopération dans de nombreux domaines. Pour illustrer le développement des relations entre l'Algérie et le Canada, notamment lors des dix dernières années, le ministre a relevé que les échanges commerciaux s'élevaient, en 2008, à près de 8 milliards de dollars pour s'établir cette année à 6 milliards de dollars. Le ministre Cannon rencontrera aussi d'influents gens d'affaires canadiens pour promouvoir les intérêts économiques selon les termes du communiqué. L'Algérie est le premier partenaire commercial du Canada en Afrique et au Moyen- Orient avec un chiffre d'affaires des échanges qui dépasse aujourd'hui 3 milliards de dollars par an. Si les hydrocarbures représentent 99% des échanges le Canada veut demeurer encore le principal fournisseur en blé dur. Selon certaines informations, l'aide au développement sera aussi au menu de la visite du ministre des Affaires étrangères. L'Agence canadienne pour le développement international (ACDI) indique que depuis 1964, notre pays a reçu plus de 150 millions de dollars en aide d'Ottawa. En outre un fonds de développement en faveur du secteur privé) mis en place par l'ACDI en Algérie cherche à favoriser la création de partenariats entre les sociétés des deux pays et une meilleure adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail. Dans un entretien au journal liberté, le ministre canadien des Affaires étrangères relève que les exportations canadiennes de marchandises vers l'Algérie, qui se sont chiffrées à 350 millions de dollars, se composent de blé et de légumineuses (environ 76%) ainsi que d'équipements industriels (13 %). Les principaux exportateurs canadiens sont la Commission canadienne du blé, l'industrie aéronautique et des entreprises pharmaceutiques. Une partie des exportations canadiennes en Algérie sert à la réalisation de projets dans le secteur extractif ou dans celui des infrastructures dont les contrats de planification et d'exécution ont été obtenus par des firmes canadiennes de génie-conseils. Dans le domaine des services, la valeur des commandes obtenues des entreprises de génie-conseils, ces dernières années, est estimée par l'ambassade du Canada en Algérie à environ 500 millions dollars. « Le nombre et la valeur des contrats suivent le rythme de l'exécution des plans quinquennaux d'investissement du gouvernement algérien. Il y a bien sûr SNC Lavalin, présente en Algérie depuis plus de 30 ans, mais aussi Desseau-Soprin choisie comme maître d'œuvre du projet de la grande mosquée d'Alger. Dans le domaine pétrolier, la First Calgary Petroleum, Petro-Canada et Talisman sont présentes. Le palais de la culture, le monument Riad El Feth, la cimenterie de Meftah, la centrale électrique de Skikda, pour ne citer que ces grandes réalisations, témoignent de la présence continue des entreprises canadiennes en Algérie. « Même pendant les années les plus difficiles, les sociétés canadiennes ont maintenu leur présence en Algérie et continué de miser sur le potentiel de ce partenariat», ne cessent de répéter les officiels canadiens. Le ministre canadien des Affaires étrangères indique aussi que « La population d'origine algérienne au Canada est estimée à plus de 45.000 personnes et, chaque année, s'ajoutent quelque 4.900 nouveaux immigrants».