L'opération d'identification des projets d'investissement en Algérie, lancée l'année dernière en partenariat avec l'Organisation des Nations-Unis pour le développement industriel, a abouti à l'inscription de près de 130 projets. C'est ce qu'a indiqué mercredi le directeur général de l'Agence nationale pour la promotion des investissements, Abdelkrim Mansouri, en marge d'une rencontre à Alger sur l'investissement. Ainsi, selon ce dernier, les 130 projets d'investissement identifiés en 2010 par l'agence émanent d'investisseurs nationaux à travers 27 wilayas du pays. Ils concernent essentiellement les secteurs de l'industrie avec 87 projets (60%), les services avec 10 projets, le tourisme, l'agriculture, les énergies renouvelables, l'environnement et les infrastructures de santé. Selon M. Mansouri, ces projets seront prochainement proposés aux investisseurs étrangers intéressés dans le cadre de partenariat selon la règle dite de 49%/51% qui régit les investissements directs étrangers (IDE) en Algérie. Sur ce total, 23 projets, notamment dans le domaine de l'agroalimentaire ont fait l'objet d'une « campagne d'information et de sensibilisation ciblée à l'adresse d'investisseurs étrangers potentiels en vue d'un partenariat », a, pour sa part, précisé Eric Marti, représentant de l'Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (ONUDI) qui pilote la campagne. Par ailleurs, le nombre de projets d'investissements étrangers déposés auprès de l'ANDI a pratiquement « triplé » en 2010 par rapport à l'année précédente, a souligné M. Mansouri. « Des dossiers ont déjà été transmis au Conseil national de l'investissement (CNI) et d'autres sont à l'étude », a-t-il précisé en ajoutant que ces données « sont provisoires » et l'opération de Bourses de Partenariat, initiée en 2010 par l'ANDI et visant à mettre en contact des opérateurs économiques nationaux et étrangers, « n'est pas une opération de sensibilisation mais s'inscrit dans le cadre d'un programme de relance de l'investissement en Algérie ». « Il y a eu une incompréhension des mesures régissant les IDE dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009 de la part des investisseurs étrangers », a-t-il relevé dans le même contexte, ajoutant que les opérations d'information et de vulgarisation entamées depuis 2009 par les pouvoirs publics ont permis de « clarifier davantage les choses ». « Certains opérateurs étrangers ont fini par comprendre que ces mesures sont dans leurs intérêts en matière de foncier, de financement et aussi de partenaires nationaux fiables qui connaissent bien le marché ». Le directeur de l'ANDI a, d'autre part, mis l'accent sur la nécessité de développer le tissu national de sous-traitance industrielle en vue de contribuer à réduire les importations. Dans la même logique, le texte d'application relatif à l'obligation faite dans le cadre de la LFC 2009 de disposer d'une dérogation signée par le ministre de l'Industrie pour l'importation de chaînes de production d'occasion, c'est-à-dire utilisées, sera mis en œuvre avant fin février prochain, a annoncé le directeur général des investissements au ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, M. Hamoud Benhamdine.