Photo : Riad Par Samira Imadalou La mesure 51-49% régissant l'investissement étranger adoptée dans le cadre de la loi de finances 2009 a fait l'objet, hier, d'une rencontre entre opérateurs économiques algériens au siège de la Société algérienne des foires et exportations (Safex) à l'initiative de l'Agence nationale pour le développement des investissements (Andi). Lors de cette réunion, qui a regroupé des investisseurs venus de 27 wilayas, le directeur général de l'Andi, Abdelkrim Mansouri, s'est montré confiant quant à l'avenir des investissements étrangers en Algérie. «Les investisseurs reviennent», a-t-il noté. Et d'annoncer, sans donner le chiffre exact, que l'Agence a enregistré trois fois plus d'investissements en 2010 par rapport à 2009. Il a également souligné que «des dossiers ont déjà été transmis au Conseil national de l'investissement (CNI) et [que] d'autres sont à l'étude». Il a indiqué dans le même sillage que 128 projets nationaux sont à la recherche de partenaires étrangers. Ces projets identifiés à la Bourse de partenariat créée à cet effet concernent essentiellement les secteurs de l'industrie avec 87 projets (60%), le tourisme (10%), l'agriculture, les énergies renouvelables, les services, l'environnement et les infrastructures de santé, selon le DG de l'Andi. Parmi les 128 projets, vingt-trois, versés dans l'agroalimentaire, ont fait l'objet d'une campagne de sensibilisation auprès des opérateurs étrangers. Certes, pour l'heure, rien n'est encore ficelé, mais, par le biais de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), sept investisseurs, porteurs de projets nationaux, ont fait le déplacement à Marseille à la recherche d'éventuels partenaires. Des rencontres ont eu lieu dans ce cadre avec des investisseurs étrangers. C'est justement ce genre d'actions que cherche à promouvoir l'Andi qui aspire à devenir une force de proposition pour les opérateurs économiques étrangers et nationaux.D'où la création de la Bourse de partenariat qui constitue un moyen de contact entre les deux parties. Dans le but de relancer l'investissement en Algérie, cette base de données, créée par l'Andi, permet aux porteurs de projets de faire part de leurs idées de partenariat. L'agence se chargera de les répercuter sur deux partenaires qu'elle met en relation d'affaires. Par la suite, les propositions seront soumises au CNI pour examen et adoption. «Nous proposons une Bourse de partenariat pour nouer des contacts entre les partenaires. C'est à l'opérateur national de choisir son partenaire en synergie avec la politique de développement économique algérienne. On se doit, au niveau de l'Andi, de cibler les investissements générateurs de PIB pour l'économie nationale», a tenu à préciser M. Mansouri en marge de la rencontre. Il annoncera que l'agence représentée actuellement à travers 18 bureaux à l'échelle nationale compte ouvrir quatre autres liaisons pour être plus proche des opérateurs économiques. Interrogé sur le dernier rapport de la Coface «sur les risques pays», qui, faut-il le rappeler, a maintenu le classement de l'Algérie à la note «A4» et à la note «B» pour l'environnement des affaires, tout en critiquant les nouvelles mesures sur les investissements étrangers en Algérie, M. Mansouri dira : «Il y a incompréhension. Ces dispositions ne sont pas des contraintes.»Pour ce qui est de l'application de la mesure 51-49% pour l'extension des projets lancés par des investisseurs étrangers avant l'adoption de la LFC 2009, il notera que cette loi ne concerne pas cette catégorie de réalisations.