À la tête du pays depuis 1981, le président égyptien, Hosni Moubarak, a quitté le pouvoir, au 18e jour du mouvement de contestation réclamant son départ, a annoncé hier vers dix sept heures, le vice-président Omar Souleimane. À la tête du pays depuis 1981, le président égyptien, Hosni Moubarak, a quitté le pouvoir, au 18e jour du mouvement de contestation réclamant son départ, a annoncé hier vers dix sept heures, le vice-président Omar Souleimane. La foule rassemblée place Tahrir au Caire était en liesse, suite à l'annonce. Le vice-président, dans sa courte annonce, a déclaré que le haut conseil des forces armées était désormais chargé des affaires d'Etat. Dans un discours à la nation retransmis à la télé, jeudi soir, Moubarak a réaffirmé qu'il resterait à son poste jusqu'en septembre. Seule concession: le transfert de ses pouvoirs au vice-président. Les manifestants étaient des centaines de milliers place Tahrir. Si vendredi dernier avait été surnommé le «jour du départ», ce vendredi a été baptisé «Le jour de l'adieu», par les Egyptiens qui étaient surpris de cette annonce faite au moment de la prière, alors qu'un calme régnait sur ladite place. Le président égyptien s'était rendu à Charm el-Cheikh, dans le Sinaï, avait indiqué vendredi à la presse le porte-parole du Parti national démocrate (PND, au pouvoir). «Il (Moubarak) est à Charm el-Cheikh», a affirmé Mohammed Abdellah. Plus tôt, une source proche du gouvernement a indiqué que le président Moubarak avait quitté le Caire «avec toute sa famille», sans donner d'autres précisions. En outre, un échange de tirs a opposé hier, à Al-Arich dans le Sinaï égyptien, manifestants et policiers, blessant plusieurs personnes, au 18e jour de la révolte populaire contre le régime du président Hosni Moubarak.