Le système du tiers payant sera généralisé en 2013. C'est ce qu'a annoncé, M. Djawad Bourkaïb, directeur de la sécurité sociale au niveau du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité Sociale, qui était hier sur les ondes de la chaîne 3. Le citoyen algérien se soignera, dès lors, aussi bien à l'hôpital qu'en privé, gratuitement, sans avancer les frais de soin de santé. Décidé en 2002, ce système dispense les assurés sociaux du paiement des frais de soins de santé, et des médicaments. Il a été décliné par étape, pour le médicament, puis l'hémodialyse, le transport sanitaire et la chirurgie cardiaque. Aujourd'hui, plus de deux millions d'Algériens en bénéficient, essentiellement les retraités, malades chroniques, invalides et assurés sociaux à faible revenu. Le système du médecin traitant n'a pas la côte Selon le même responsable, plus 85.000 retraités ont choisi leurs médecins de familles, dans le cadre de ce même système. 24 Wilayas sont concernées par le dispositif de médecin traitant, pour le moment. Ceci dit, et malgré les chiffres avancés, d'après certaines sources, ce système de médecin traitant ne fait pas l'unanimité chez les praticiens qui n'y adhèrent pas entièrement en raison du système de rémunération décrié. En parallèle, ce système est qualifié de «très important» par le responsable. Il s'agit selon lui, d'une coordination des soins, d'une prise en charge des malades, d'introduction d'instruments pour améliorer la qualité des soins, la prévention et la rationalisation des dépenses. A ce sujet, M. Bourkaïb s'est montré plutôt rassurant: «Ce dispositif connaîtra une évolution, qui tiendra compte (...) des attentes des intervenants et des équilibres financiers de la sécurité sociale.» A-t-il déclaré. «On a commencé en 2009, avec un niveau de montant rémunération qui a été fixé mais qui évolue d'année en année. En 2010 on a fait évoluer ces montants (..) en 2011, il y aura d'autres évolutions » a ajouté M. Bourkaïb Combien coûte le tiers payant ? « Plus on avance dans l'élargissement du système tiers payant, plus la part de dépense de ce système est importante », a indiqué M. Bourkaïb. Selon lui, nous sommes à une proportion qui atteint presque 80% du médicament en tiers payant. Pour autant, le système ne s'en trouve pas fragilisé. En effet, une stratégie a été mise en place pour assurer les équilibres financiers et la maîtrise de la dépense, selon le responsable. Ajouté à une réforme des instruments de recouvrement et à une réforme du financement de la sécurité sociale. Selon ses chiffres, la Cnas a un équilibre aux alentours de 170 milliards de DA, tandis que les dépenses de santé atteignent les 175 Milliards de DA. «On peut faire, beaucoup de choses pour maîtriser la dépense, sans porter atteinte ni à la qualité ni à l'accessibilité des soins.» A souligné M. Bourkaïb. «Aujourd'hui le système est en équilibre, grâce à toutes ces mesures de réformes, » a martelé le responsable hier au micro de la radio nationale.