R.F. Cinq entreprises publiques se sont regroupées pour former le premier groupe minier algérien, appelé «Manadjim El Djazaïr» et qui sera dotée d'un capital social détenu par l'Etat «imprescriptible et inaliénable». Le nouveau groupe minier public Manadjim El Djazaïr, dont la création a été approuvée lors du dernier Conseil des ministres, sera constitué des sociétés Ferphos, Eng, Enof, Enasel et Enamarbre, selon le ministère de l'Energie et des Mines. Totalisant un capital social de près de 5 milliards de DA, ces cinq sociétés, qui relevaient auparavant du portefeuille de la Société de gestion des participations de l'Etat des mines (SGP-Somines) opèrent dans des activités liées, notamment, à l'extraction de produits miniers et les matériaux de construction, explique cette source. Dotée d'un capital social détenu par l'Etat «imprescriptible et inaliénable», cette nouvelle entité devra contribuer à l'intensification de la prospection et l'exploitation des richesse minières de l'Algérie, permettant, du coup, la création de nombreux postes d'emploi et de promouvoir les exportations hors hydrocarbures, rappelle-t-on. La politique de regroupement des entreprises qui a débuté avec Sonatrach, Sonelgaz et Gica (ciment) a pour objectif de donner plus de force aux entreprises algériennes, et de créer une nouvelle synergie au sein des ces entités économiques, selon des observateurs. La plus grande de ces sociétés à savoir Ferphos (Société de phosphates, de minerais de fer, de pouzzolane, de fonte et de l'immobilier), est l'héritière de la SONAREM (Société nationale de recherches et d'exploitation minières) créée en juillet 1983 avant d'être transformée en société par actions avec son actuelle appellation en mai 1990. Basée à Annaba et dotée d'un capital social de 2,241 milliards de DA, Ferphos est spécialisée, à travers ses huit filiales, dans la recherche, le développement, l'exploitation et la commercialisation du phosphate, du minerai de fer et de la pouzzolane.