Du nouveau dans le secteur de l'énergie et des mines : le Conseil des ministres, présidé par le chef de l'Etat, a adopté, jeudi 3 février, quatre projets de décrets présidentiels se rapportant à la recherche et à l'exploitation des hydrocarbures. Il a également approuvé un projet de décret présidentiel relatif à la création d'un groupe minier public dénommé «Manadjim El Djazaïr». Doté d'un capital social de l'ordre de cinq milliards de dinars détenu par l'Etat, imprescriptible et inaliénable, cette nouvelle entité se verra transférer les actifs des cinq entreprises publiques opérant dans le secteur des mines. Manadjim El Djazaïr devra contribuer à l'intensification de la prospection et l'exploitation des richesses minières de l'Algérie, permettant, du coup, la création de nombreux postes d'emploi, et de promouvoir les exportations hors hydrocarbures, est-il noté dans le communiqué rendu public au terme de la réunion du Conseil des ministres. Ce sera, en fait, une nouvelle approche pour développer les activités minières. Elle mettra à contribution investissements publics et investissements privés (nationaux et étrangers). Le secteur des mines s'est relativement développé ces dernières années, à la faveur d'une nouvelle législation libérale, adoptée en 2001 ; c'est une nouvelle loi qui a permis à un ensemble d'opérateurs privés, y compris étrangers, d'engager des projets de recherche et d'exploration. Des sites qui renferment du plomb, du zinc, du cuivre, mais également de l'or, pour ne citer que ces métaux-là, ont été ainsi mis en exploitation, dégageant de la ressource, des revenus pour le Trésor public. Chaque trimestre, l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM) met en concurrence, par voie d'appels d'offres, des sites miniers pour la promotion de la petite et moyenne mine. Et, tous les six mois, elle lance des offres pour l'exploration ou l'exploitation de substances minérales métalliques. L'expérience de mise en valeur du patrimoine minier étant nouvelle, des imperfections, voire des anomalies sont cependant mises au jour. Le partenariat a aussi pris de l'épaisseur dans le secteur des mines. Des entreprises, venues de Chine, d'Australie ou du Liban ont pris pied dans le marché. Au commencement, c'étaient des projets de taille moyenne. On s'en souvient, le groupe libanais Zakhem est l'un des premiers opérateurs à avoir lancé des projets en association dans les mines en Algérie. C'était pour l'exploitation et le développement du gisement d'or de Tiririne Hannane pour un montant d'investissement de 200 000 dollars. A ce projet, se sont superposées l'ouverture du capital de l'entreprise Ferphos et la mise en valeur des gisements de fer de Boukhdra et de l'Ouenza, dans la wilaya de Tébessa. D'autres projets ont suivi. Y. S.