La société de gestion des participations mines (SGP Somines) laisse place à un nouveau groupe industriel. Ainsi, le Conseil des ministres réuni, jeudi, sous la houlette du président de la République a avalisé le projet de création d'un groupe minier industriel dénommé "Manadjim El Djazair ". Selon le communiqué du Conseil des ministres ce groupe industriel doté d'un capital social de 5 milliards de dinars détenu par l'Etat imprescriptible et inaliénable, se verra transférer les actifs des cinq entreprises publiques activant actuellement dans le domaine minier. Il va sans dire qu'il s'agira des actifs des groupes publics relevant du portefeuille de la SGP Somines et qui devait être transféré, dans le cadre du projet initial de restructuration, vers une entité dénommée la Société algérienne des mines (SAM). Il s'agit en fait de l' Enof, l'Enamarbre, l'ENG, l'Enasel et de Ferphos, laquelle compte pour elle seule 6 EPE à savoir Somiphos, Somifer, SFO, SPMC, Sotramine et Ferbat. Selon le communiqué du Conseil, cette nouvelle entité devra contribuer à l'intensification de la prospection et l'exploitation des richesses minières de l'Algérie, permettant, du coup, la création de nombreux postes d'emploi et de promouvoir les exportations hors hydrocarbures. Et de préciser que "cette approche dans laquelle les investissements seront majoritaires permettra d'associer également les partenaires étrangers disposés au transfert de technologie et de connaissances. Il faut dire que cette nouvelle restructuration fait partie du vaste plan de réhabilitation du tissu industriel public lequel compte 400 entreprises publiques qui emploient 120 000 travailleurs et financé par le Trésor public à hauteur de 600 milliards de dinars. L'objectif étant de porter la contribution de l'Industrie au PIB de 5 % actuellement à 10 %, à l'horizon 2014. Il faut se remémorer que 4 grands groupes industriels ont été installés l'année dernière. Il s'agit du groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), Saidal, la Société nationale de tabacs et allumettes (SNTA) ainsi que Cosider. Aussi, le groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), qui a été installé en novembre 2009, a bénéficié d'une enveloppe financière de 141 milliards de DA, représentant un crédit à long terme octroyé par le Fonds national d'investissement (FNI) et la BEA. Quant à Saidal, elle a bénéficié d'un crédit de 16 milliards de dinars octroyé par le FNI pour le financement de son plan de développement. La SNTA a entamé, pour sa part, son plan de développement avec un autofinancement de 6 milliards de dinars. Le groupe Cosider a eu l'aval du Conseil des participations de l'Etat pour son plan de développement dont la mise en œuvre nécessite une enveloppe financière de 31,5 milliards de dinars dont 25,7 milliards de dinars représentant un crédit octroyé par le FNI.