A. Walid L'Algérie recèle d'importants atouts qui manquent aux autres pays de la région dont l'importante demande intérieure et le coût concurrentiel de la production (coût de l'énergie et niveau des salaires) outre les importants investissements inscrits dans le cadre du prochain quinquennat. La stabilité politique et l'amélioration des indicateurs, de transparence économique, profitent également à l'économie du pays, a déclaré l'économiste Bachir Messitfa. Une situation qui ne manque certainement pas d'attirer bon nombre d'investisseurs étrangers. Ce qui a fait réagir l'économiste qui appelé à plus de flexibilité et de pragmatisme, dans une déclaration faite, jeudi dernier, à l'attention des autorités publiques, leur demandant de faire preuve de plus de flexibilité et de pragmatisme lors de l'adoption de textes juridiques régissant les investissements étrangers. Lors d'une conférence sur les investissements étrangers, organisée par le parti du Front de libération nationale (FLN), M. Messitfa a préconisé d'exempter les compagnies étrangères de l'obligation d'associer un opérateur national avec un taux équivalant ou dépassant les 51%, pour ce qui est de certaines activités susceptible de contribuer au transfert des nouvelles technologies et à la formation de compétences nationales. Dans ce contexte, le conférencier a recommandé d'introduire des clauses liées au principe dit «association par la formation» qui fait obligation au partenaire étranger de former et réhabiliter la main-d'œuvre nationale. Il a également souligné la nécessité de poursuivre l'assainissement et l'allègement de la fiscalité qui pèse sur les entreprises publiques et privées ainsi que l'annulation des entraves administratives qui empêchent la mise en oeuvre des projets d'investissement. Le consultant en économie et vice-président du Conseil national économique et social (CNES), M. Mustapha Mekidèche a souligné, quant à lui, lors d'une conférence sur le partenariat économique, Mekidèche a appelé au soutien aux industries à valeur ajoutée tels la pétrochimie, l'industrie pharmaceutique, la mécanique et les technologies de l'Information. Il a relevé que le taux de croissance réalisé par l'Algérie «reste insuffisant car basé en premier lieu sur les investissements publics». Dans ce contexte, il a souligné la nécessité de financer les opérations hors hydrocarbures et sans recourir aux investissements publics mais plutôt à la redynamisation d'autres mécanismes de financement tels les banques ou la bourse. Ces investissements sont susceptibles de hisser à 8% le taux de croissance annuelle, a-t-il ajouté.