Amel A. Le ministre de l'Energie évoque le rôle de l'Algérie dans le monde pétrolier et réitère son engagement pour œuvrer à la stabilité des prix tout en mettant l'accent sur le dialogue producteurs-consommateurs entre les pays de l'Opep et les pays industrialisés qui, d'ailleurs, réfléchissent à réformer les marchés financiers et notamment les marchés dérivés du pétrole depuis la crise financière mondiale. L'Algérie continuera à œuvrer pour «la stabilité et la visibilité» des prix du pétrole en vue d'encourager les investissements de production, a affirmé mercredi le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi. «L'Algérie, à travers l'Opep, continuera à militer pour la stabilité et la visibilité des prix du pétrole à des niveaux qui encouragent les investissements de production qui sont devenus plus coûteux avec l'épuisement des réserves existantes», a-t-il indiqué dans un entretien à l'APS. Le ministre a estimé que «seul un signal de prix durable est de nature à encourager les investissements de croissance». Selon M. Yousfi, des pistes pour stabiliser les prix sont en discussion dans le cadre du dialogue producteurs-consommateurs entre les pays de l'Opep et les pays industrialisés. Il a ajouté, dans ce contexte, que les pays industrialisés réfléchissent à réformer les marchés financiers et notamment les marchés dérivés du pétrole depuis la crise financière mondiale. «Dans une situation incertaine en termes de prévision des prix du pétrole, les pays exportateurs sont confrontés à la volatilité de leurs recettes d'exportation qui rend très difficile la conduite d'une politique budgétaire équilibrée», a-t-il souligné. Le prix du panier-Opep (composé des douze bruts des pays membres de l'organisation) a atteint un seuil inédit depuis deux ans et demi à 100,59 dollars le baril. C'est la première fois que le cours de référence de l'Opep franchit la barre des 100 dollars depuis septembre 2008. Il avait atteint un record historique quelques semaines auparavant, à 140,73 dollars (4 juillet).