La décision des pouvoirs publics, d'orienter toutes les marchandises non conteneurisées vers d'autres ports que celui de la capitale, a été bien accueillie par les opérateurs concernés. Cette mesure qui visait à limiter le séjour des navires en rade, désengorger le port d'Alger, et assurer une meilleure fluidité des trafics portuaires à travers une utilisation plus optimale des capacités existantes en la matière, a eu des effets positifs, d'après l'APS. En effet, selon la Société de gestion des participations des ports (SGP-Sogeports), le séjour en rade des bateaux au port d'Alger a été réduit presque de moitié en 2010, suite à cette décision des autorités de réorienter les marchandises non conteneurisées vers d'autres port du pays. L'attente moyenne en rade est passée de 3,14 jours en 2009 à 1,58 jours en 2010, soit une chute de la durée d'attente de moitié selon cette entreprise. Il faut dire que les délais de débarquement au niveau du port d'Alger n'ont cessé de se rallonger depuis quelques années, atteignant parfois des records, et pénalisant les entreprises, les opérateurs et l'économie nationale par la même. Surtout que cette institution gère pas moins de 54% du trafic portuaire total du pays, d'où les désagréments qui en découlent. Les opérateurs veulent plus Ces actions devraient permettre aux nouveaux ports de faire face à ce nouvel afflux de trafic, surtout que la réduction du séjour de la rade au niveau du port d'Alger s'est déjà traduite selon eux, par une rade prolongée au niveau des autres ports du pays. Les ports de Mostaganem et de Djen Djen non dotés de moyens suffisants pour accueillir un nombre important de marchandises, en seraient les premiers touchés, a-t-on précisé de même source. Les opérateurs recommandent en outre, la construction d'autres ports industriels avec des bassins profonds, pour enrayer ce phénomène d'engorgement. Une idée déjà évoquée par le passé, par le PDG de Cevital, Issaad Rebrab. A noter enfin, depuis l'application de cette décision, l'activité des ports de Mostaganem, de Djen Djen (Jijel), et de Ghazaouet (Tlemcen), est en nette augmentation, engendrant un accroissement de leur chiffre d'affaires et la création de postes d'emplois, toujours selon la même source. H. Raouf