La nouvelle mesure portant réorientation du trafic des marchandises non conteneurisées vers d'autres ports que celui d'Alger prendra effet dès aujourd'hui. Ainsi, les navires transportant les cargaisons de rond à béton et de bois, les produits alimentaires non conteneurisés, les diverses marchandises non conteneurisées et les véhicules (car-carriers) ne sont plus autorisés à décharger leurs marchandises au port d'Alger. Hier soir, vers 22 heures, le port d'Alger a été pris d'assaut par trois grands navires transportant des véhicules, probablement les derniers avant d'accoster ailleurs. Cette décision a été prise, fin juin, en conseil interministériel pour mettre fin à la situation de congestion de certains ports, notamment celui de la capitale. Un délai de trois mois avait été accordé aux opérateurs portuaires, notamment les concessionnaires pour s'adapter aux nouvelles mesures. Les ports de Djendjen à Jijel, Mostaganem et Ghazaouet sont retenus pour la réception des navires transportant des véhicules (car-carriers). Les autres ports, à savoir Oran, Béjaïa, Annaba, Skikda, Arzew et Ténès sont appelés à traiter les autres catégories de produits importés par voie maritime. La nouvelle réorientation du trafic maritime intervient pour désengorger le port d'Alger, confronté à un allongement de la durée à quai des navires et une importante rade qui se traduit par des impacts extrêmement pénalisants pour l'économie, notamment le taux de fret et des primes d'assurance élevées, des taxes de congestion et des surestaries, a expliqué récemment le ministère du Transport. La nouvelle mesure vise également à assurer une fluidité des trafics portuaires à travers une meilleure utilisation des capacités portuaire existantes. D'après des estimations officielles, quelque 70 navires sont maintenus, d'une manière journalière, en rade et à quai, ce qui coûte 700 millions de dollars par an.