Le projet de la mosquée Ibn Badis verra-t-il le bout du tunnel? Ce projet, qui a connu mille et une tribulations depuis son lancement en 1984, nécessite de gros travaux de confortement de sa structure afin de s'adapter aux nouvelles normes parasismiques adoptées par les pouvoirs publics après le séisme de Boumerdès. Le lancement de l'avenant pour la consolidation de la structure sera réalisé au courant de cette année, a-t-on appris de sources autorisées à la wilaya. Le cahier de charges a été élaboré par un bureau d'étude privé. Le nouveau cahier de charges de ce nouvel avenant exige des soumissionnaires de présenter des offres ficelées pour le confortement non seulement de la carcasse du projet mais surtout pour la consolidation du terrain afin de prévenir toute menace de glissement de terrain. Un avis d'appel d'offres international sera lancé incessamment pour la sélection d'une société étrangère qualifiée pour réaliser cet avenant. Les autorités locales ont reçu plusieurs offres de bureaux d'études nationaux pour le confortement de la carcasse, mais le choix a été finalement porté sur un bureau d'étude national qui a pris en charge le confortement des fondations et la consolidation du terrain. Le gros retard dans l'achèvement de cette mosquée avait créé un problème d'adaptation avec la réglementation en vigueur. La structure de la mosquée Ibn Badis, conçue selon la loi régissant les normes de construction et les normes antisismiques en vigueur durant les années 80, est largement dépassée par les dernières lois en matière de normes parasismiques. Depuis le lancement de ce projet en 1984, le pays a connu deux lois : l'une en 1999 et l'autre en 2003, suite au cataclysme de Boumerdès. Cette dernière loi est en cours de réactualisation. Le nouveau règlement parasismique national devra être prêt en juillet prochain. Le document portant les règles parasismiques algériennes (RPR) dans sa nouvelle version sera soumis à la commission technique permanente créée au ministère de l'Habitat pour enrichissement. Les règles parasismiques doivent être révisées régulièrement pour les adapter au mieux aux impératifs de sécurité. Les mêmes sources précisent que les autorités locales ont inscrit pour priorité l'achèvement de sept grands projets en souffrance dans la wilaya d'Oran et en particulier le palais des congrès de Haï Es Sabah et l'hôpital des brulés de Gdyel. Le wali d'Oran a ainsi instruit les chefs de daïras et les maires de lancer le plus tôt possible les procédures d'adjudication pour la sélectionner d'entreprises pour réaliser les projets en souffrance s'inscrivant dans le cadre du plan de développement communal PCD. Les délais impartis pour l'étude et le lancement des projets en souffrance seront réduits au strict minimum. Il s'agit notamment d'accélérer l'élaboration des fiches techniques et des différentes autorisations nécessaires. Une réunion de coordination s'est tenue au siège de la wilaya pour mettre en place une feuille de route aux fins de résoudre toutes les contraintes rencontrées sur le terrain pour concrétiser ces projets dont certains trainent depuis une quinzaine d'années.