Une enveloppe de dix millions de dinars a été dégagée par la wilaya d'Oran, pour financer le projet de raccordement des unités industrielles de la zone de Hassi Ameur au réseau d'assainissement. Ceci, dans le but de mettre un terme aux déversements sauvage des eaux usées effectué à ciel ouverts, provoquant des risques pour la santé des habitants de la localité limitrophe, sans compter les désagréments causés en raison des odeurs putrides qu'elles dégagent. A signaler que la direction de l'Environnement de la wilaya d'Oran avait constaté que plusieurs unités industrielles ne respectaient aucunement la réglementation en vigueur, en ce qui concerne le traitement des déchets industriels spéciaux avant leur rejet. Il s'agit souvent de produits toxiques (huiles industrielles, produits chimiques, acides de batteries…) qui sont déversés, sans aucun traitement, dans la nature, alors que réglementation en vigueur interdit à toute entreprise d'abandonner, de brûler, d'enfouir ou de rejeter les déchets industriels spéciaux (DIS) qu'elle produit. Il a été constaté, cependant, qu'aucune des unités industrielles de Hassi Amer ne dispose de moyens appropriés lui permettant de se débarrasser de ses déchets toxiques en conformité avec la réglementation en vigueur. Les déchets, tous types confondus, sont soit déversés dans les canaux à ciel ouvert, lorsqu'ils sont liquides, soit jetés dans les décharges publiques, lorsqu'ils sont solides, comme celle d'El Kerma où des dizaines de personnes fouinent chaque jour, de fond en comble, le plus souvent à mains nues. A rappeler que le réseau d'assainissement de la zone industrielle a été réalisé dans les années 70, alors qu'il n'existait que quelques unités ne dégageant aucun rejet toxique. Aujourd'hui, la zone de Hassi Amer compte une bonne cinquantaine d'unités industrielles qui produisent des déchets plus ou moins toxiques. La zone déverse jusqu'à 6.000 m3 de matières toxiques dans le réseau de drainage réservé eaux pluviales, qui les traînent jusqu'aux zones humides, et notamment vers le lac de Telamine. Ce qui constitue, prévient-on, une véritable menace pour l'environnement. Par ailleurs, les récentes statistiques réalisées par la direction de l'Environnement ont révélé que le groupement d'Oran produit plus de 21.000 tonnes de déchets par an, dont 210 déchets hospitaliers, dangereux pour la santé humaine, et 196 autres tonnes issues des opérations de dissection.