Les représentants syndicaux des trois entreprises publiques de récupération de l'Est, du centre et de l'ouest, qui se sont réunis hier à Alger, ont décidé de tenir, le 29 du mars prochain, un sit-in qui regroupera tous les travailleurs des trois entreprises devant le siège de la centrale syndicale de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Il s'agit d'une première action qui sera suivie, selon le procès-verbal sanctionnant cette réunion, par un deuxième rassemblement le 5 avril prochain devant le siège de la présidence de la République à El Mouradia. A l'origine de cette contestation, expliquent les travailleurs, l'application de l'article 43 de la loi de Finances 2010 interdisant l'exportation des déchets ferreux, entrée en vigueur le 29 novembre 2010. Pour les syndicalistes, ces actions de protestations sont justifiées par l'absence de réponses de la part de toutes les institutions interpellées jusque-là, dont la présidence de la République, en passant par la centrale syndicale, la fédération et le directoire de la SGP Translob et le Premier ministère. Les représentants syndicaux précisent que d'autres séances de travail sont programmées, en soulignant que les voies du dialogue restent ouvertes pour peu qu'on se penche sérieusement sur les préoccupations des travailleurs dont le souci majeur est de préserver leurs emplois. Au niveau de l'entreprise de récupération de l'Ouest (ERO), au même titre d'ailleurs que les deux autres unités d'Alger et de Annaba, près de 4 mois après l'entrée en vigueur de cette mesure, l'arrêt des activités a provoqué une situation des plus préoccupantes pour les collectifs des travailleurs qui craignent ce que peut leur réserver l'avenir. Actuellement, comme nous l'avait précisé le secrétaire général de la section syndicale de l'ERO, les travailleurs sont dans l'expectative, quand bien même ils continuent de percevoir leurs salaires, amputés des primes et indemnités liées à l'activité et qu'aucun plan de compression d'effectifs n'a été décidé. Pour l'entreprise de Annaba, en revanche, les travailleurs temporaires ont été remerciés, et celle d'Alger se trouve avec tous les comptes bancaires bloqués suite aux réclamations de plusieurs clients dont les commandes en déchets ferreux n'ont pas été satisfaites. Yahia Benaïssa