La croissance des industries agroalimentaire et pharmaceutique, et la transformation industrielle des ressources minières en Afrique passent par une mise en valeur des entreprises et l'amélioration de leur environnement, ont affirmé dimanche à Alger de hauts fonctionnaires africains.''Seul le développement des entreprises privées permettrait l'émergence des industries agroalimentaire, pharmaceutique, et de la transformation des ressources minières'', estiment des experts lors de la réunion préparatoire à la 19e conférence africaine des ministres de l'industrie (CAMI-19) ouverte dimanche à Alger. Ces experts, issus des 36 pays africains participant la ''CAMI'' d'Alger, ont estimé par ailleurs que le développement de ces industries nécessite également une implication des opérateurs et investisseurs privés dans l'élaboration des politiques publiques et des programmes de développement. Le développement de l'industrie en général et celles de l'agroalimentaire, de la pharmaceutique et de la transformation des ressources minières en particulier, exige, par ailleurs, une promotion des ressources humaines et une mobilisation des fonds de la part de l'Etat mais aussi des investisseurs privés, selon ces experts. Le secrétaire général du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Abderazak Hani, a indiqué que l'Algérie ainsi que les autres membres de l'UA, sont déterminés à travailler ensemble pour développer leurs industries et réduire leur dépendance vis-à-vis des importations. Il s'agit a-t-il dit, d'actions ciblées qui concernent des secteurs prédéfinis, en l'occurrence les industries agroalimentaires, la fabrication de médicaments et la transformation des ressources minières. De son côté, le représentant de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) a confirmé la disponibilité de son organisation à travailler de concert avec les pays de l'UA pour la mise en £uvre de l'AIDA et à fournir le savoir-faire technique nécessaire pour une application efficiente des programmes de développement des industries africaines. Le représentant de l'UA, Husseim a estimé quant à lui que la rencontre d'Alger veut concrétiser les décisions prises lors de la dixième session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union, tenue à Addis-Abeba (Ethiopie) en janvier 2008 en faveur du développement de l'industrie en Afrique. Il a souligné, dans ce contexte, qu'une bonne mise en application de l'AIDA permettrait à moyen et long termes un réel développement des industries à valeur ajoutée en Afrique, rappelant que cette feuille de route comprend 23 programmes et 53 projets destinés à l'amélioration du niveau industriel en Afrique. La présidente de la ''CAMI-18'', tenue en 2008 en Afrique du Sud, a estimé quant à elle que ''malgré le long chemin à emprunter pour pouvoir transformer eux-mêmes leurs ressources naturelles et profiter de la valeur ajoutée générée, les pays africains sont capables ensemble de parvenir à réaliser cet objectif''. Ouverte dimanche matin, la session des experts qui s'étale sur trois jours, permettra de passer en revue toutes les décisions et les propositions relatives au développement des industries des pays membres de l'Union africaines (UA), qui seront examinées lors de la conférence des ministres les 30 et 31 mars. La mise en £uvre du plan d'action pour le développement industriel accéléré en Afrique (AIDA), adopté par les chefs d'Etats et de gouvernements des pays membres de l'UA en 2008 à Addis-Abeba (Ethiopie) sera au centre des réunions des experts et des ministres de l'industrie africains lors de cette CAMI, qui se tient pour la première fois en Algérie. La conférence d'Alger des ministres africains de l'industrie traitera le thème de la ''Promotion de la compétitivité des industries africaines par l'augmentation et l'amélioration de la valeur ajoutée''. Quelque 300 fonctionnaires et experts africains prendront part à cette manifestation continentale, qu'organisera l'Algérie en collaboration avec l'office des Nationss-Unies pour le développement industriel (ONUDI) et l'Union africaine, rappelle t-on.