La Conférence africaine des ministres de l'Industrie (CAMI) dont la 19e édition est prévue à partir de mardi à Alger, est un rendez-vous de concertation et d'échange sur la situation des industries dans le continent et les méthodes de les développer. Instituée en 1975 en tant qu'approche panafricaine coordonnée pour promouvoir le développement industriel accéléré et durable en Afrique, la CAMI qui se tient tout les deux ans dans un des pays membres de l'Union africaine (UA) sert de forum où les dirigeants africains et leurs partenaires se rencontrent pour discuter et examiner les avancées de l'industrialisation du continent. Son institution témoigne de la réaffirmation collective, par les pays africains, du rôle clé que l'industrie peut et devrait jouer dans le développement socioéconomique de l'Afrique, selon un document dont l'APS a obtenu une copie lors de la session des experts chargés de la préparation de l'ordre du jour de la réunion des réunions des ministres africains de l'industrie les 30 et 31 mars à Alger. La CAMI est formé de deux importants organes : l'organe législatif et l'organe exécutif. Le premier est composé de la session ministérielle qui est généralement précédée d'une réunion du Comité intergouvernemental d'experts (hauts fonctionnaires des ministères, notamment les directeurs des départements du commerce et de l'industrie) de tous les Etats membres de l'UA. L'organe exécutif ou le bureau de la CAMI est composé, quant à lui, de cinq représentants démocratiquement élus, qui sont à l'origine des ministres, plus un membre de droit. Au début, l'organisation de la CAMI était entièrement sous la direction de l'ONUDI jusqu'en 2006, année où elle a été confiée à l'UA par un mémorandum d'entente signé la même année au Caire lors de la CAMI-17. a CAMI d'Alger porte sur le thème de la ''Promotion de la compétitivité des industries africaines par l'augmentation et l'amélioration de la valeur ajoutée''. Quelque 300 fonctionnaires et experts africains prendront part à cette manifestation continentale organisée par l'Algérie en collaboration avec l'ONUDI et l'UA.