Le premier Salon national inversé de la sous-traitance (SANIST) se tiendra du 25 au 28 du mois à Alger avec la participation de plus de 50 donneurs d'ordre. Il faut savoir que la facture de l'importation des produits de sous-traitance s'élève à plus de 6 milliards de dollars par an. Il devient donc primordial pour développer la sous-traitance intra-muros. L'organisation du Salon intervient pour «contribuer à la traduction concrète des orientations des plus hautes autorités du pays visant la promotion, le développement et la protection de la production nationale», a indiqué le chef de division promotion des investissements au ministère de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, Ahmed Aït Ramdane, au cours d'une conférence de presse. Cette manifestation a pour objectif, a-t-il poursuivi, de permettre aux donneurs d'ordre et aux receveurs d'ordre de se rencontrer, de contribuer à la substitution de la production nationale aux importations, d'accroître l'intégration industrielle nationale par le développement de la sous-traitance et améliorer la connaissance du potentiel de production nationale, ainsi que favoriser la diversification de la production nationale. Selon Ahmed Ait Ramdane, le SANIST est réservé «exclusivement» aux industriels et prestataires de services nationaux, excluant toute participation étrangère à cette rencontre. «Satisfaire au moins 30% des besoins» Le directeur général de la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (CACI), Chami Mohamed, a estimé de son côté que le potentiel de la sous-traitance en Algérie permettra de «satisfaire au moins 30% des besoins nationaux». «Il suffit d'arriver à améliorer les capacités de production nationale en mettant en adéquation les besoins des donneurs d'ordre avec les capacités de production des sous-traitants», a-t-il souligné. Le concept de Salon inversé est utilisé principalement dans le domaine de la sous-traitance, a-t-il indiqué, expliquant que dans le cas d'un Salon inversé, les exposants sont les acheteurs et exposent leurs besoins en achats de produits, fournitures ou services, alors que les vendeurs viennent en visiteurs pour identifier les besoins des acheteurs. «Ce Salon ne résoudra pas le problème de la sous-traitance en Algérie, mais constituera un point de départ pour la création d'une tradition de Salon inversé», a-t-il ajouté.