Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sid Saïd a confirmé hier que «au moins cinq cents (500) entreprises économiques relevant du secteur public viennent de bénéficier d'une réhabilitation économique et financière pour un coût global de 300 milliards de dinars». Intervenant sur les ondes de la radio nationale, Sidi Saïd déclare : «une enveloppe financière de 300 milliards de DA a été consacrée à la réhabilitation de 500 entreprises publiques». Le SG de l'UGTA a en outre estimé le nombre d'emplois sauvegardés grâce à cette opération à quelque 500.000 postes. La réhabilitation des entreprises, qui doit toucher l'ensemble du secteur économique public, permettrait à l'économie nationale de «redémarrer sur de bonnes bases, en complète harmonie avec le secteur privé qui vient de bénéficier, au même titre que le secteur d'Etat, de mesures d'encouragement à la production et à l'investissement», a commenté le responsable de la centrale syndicale. La tripartite économique, achevée dimanche, avait donné lieu à une série de décisions au profit de l'entreprise et de l'activité économique, dont le remplacement du crédit documentaire (Crédoc) et le rehaussement du plafond du paiement libre des importations à 4 millions DA au lieu de 2 millions DA précédemment. La réunion avait également décidé le rééchelonnement par l'Etat des créances fiscales en défaillance des entreprises. M. Sidi Saïd a considéré, par ailleurs, que la promotion et la valorisation de la production nationale ne pouvaient être efficaces qu'en procédant à une «sanction sévère» des importations faisant concurrence à l'économie nationale. «Il faut mettre fin à ces importations tous azimuts qui ne correspondent pas à notre culture de consommation et qui portent préjudice à notre économie», a-t-il réclamé.