Les walis ont souligné jeudi à Alger, l»'obligation» d'élaborer une loi relative aux grandes villes qui tient compte des différences liées aux volume et réalité afin de parvenir à une gestion plus efficace de ces villes marquées actuellement par un état de «congestion». A la fin de leur réunion, les walis ont insisté dans les recommandations issues du 2e atelier consacré à la gestion des grandes villes et agglomérations, sur la nécessité d'élaborer une loi pour la gestion des grandes villes qui «tient compte du volume et réalité de chacune» afin de mettre fin à l'état de «congestion» qui caractérise ces espaces urbains. Cette loi s'articulera autour d'une nouvelle organisation administrative adaptée à l'importance de chaque ville tout en fixant les missions et structure organisationnelle. Le texte comportera également la réintroduction du système fiscal local afin de donner plus d'indépendance à la collectivité locale outre la réhabilitation du statut de l'élu local au plan social. Durant cet atelier, les walis ont longuement évoqué la question de la mauvaise planification au niveau des grandes villes qui, désormais «gèrent des cas urgents liés au logement, au travail, au transport et autres sans se soucier de la coordination entre les différentes structures locales devenues hybrides». Les walis ont indiqué, après une analyse consacrée à la wilaya d'Alger, qu'il était plus judicieux de lui accorder un intérêt particulier en tant que capitale de l'Algérie et en tant que grande ville méditerranéenne. L'enjeu de l'avenir, estiment-ils, est d'en faire un pôle d'excellence et un centre d'innovation à travers l'encouragement de l'investissement international». Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, avait déclaré lors d'une conférence de presse au terme de la réunion, que la capitale bénéficiera d'une loi à soumettre au parlement. Par ailleurs, les walis ont affirmé au sujet des constructions anarchiques la nécessité de «conférer un caractère coercitif» à la lutte contre ce phénomène et de procéder à une restructuration des agglomarations dans le cadre de la loi de parachèvement des constructions dont l'application prend fin en 2013. Concernant la gestiion des services publics urbains, les walis estiment important la prise de mesures à court et moyen terme visant la diversification des modes de gestion.