Le ministère de la Communication a rappelé jeudi sa disponibilité et son «engagement» à travailler à la satisfaction des «attentes légitimes» des professionnels de la presse mais dans la «sérénité» et dans «un esprit constructif». «Le ministère rappelle son engagement résolu à entreprendre tout ce qui est possible pour répondre aux attentes légitimes de la profession à tous les paliers de l'action, et ce, dans la sérénité, le respect et l'esprit constructif, loin de l'agitation et des gesticulations», déclare le ministère, qui apporte ces précisions à la suite de la publication jeudi d'un communiqué de «l'initiative pour la dignité du journaliste». Dans son communiqué, l'Initiative se plaint du statut d'»observateur» que le ministère leur a accordé dans le cadre de la commission sur la grille des salaires des journalistes, et affirme que ce groupement a décidé de lui-même de se retirer des travaux de ladite commission. «A sa demande et dans un esprit d'ouverture, répond le ministère, l'initiative a été associée aux travaux de la commission mise en place par le ministère de la Communication pour procéder à l'élaboration d'une grille nationale des journalistes et à l'organisation de la carrière. Il était entendu que le représentant de l'initiative aurait le statut d'observateur avec possibilité de faire des propositions verbales ou écrites hors séances au président de la commission». Le ministère ajoute que ce statut d'observateur «s'explique par le fait que l'initiative n'a pas d'existence légale» et que «malgré cela, il a opté pour l'inclusion de toutes les bonnes volontés pour parvenir à dégager les solutions à même de préserver et de renforcer les droits sociaux et moraux des journalistes». «Or, affirme la tutelle, durant l'une des réunions, le représentant de l'initiative, en dépit de son statut de simple observateur a ouvert une polémique avec ses collègues journalistes faisant partie du Syndicat national des journalistes et de la fédération UGTA des journalistes, deux syndicats légaux, leur déniant même toute représentativité». «Face à cette malencontreuse situation, le ministère a été amené avec regret à inviter le représentant de l'initiative à ne plus prendre part dorénavant aux réunions de cette commission, qui est tout sauf le lieu de création de zizanies ou d'invectives entre gens de la profession», déclare enfin le ministère de la Communication.