Plus de 800 salariés parmi les 1.500 de l'entreprise Gesi-Bat de Annaba, filiale du Groupe d'entreprises publiques de construction (GREPCO), ont occupé mercredi le siège de la direction générale de leur entreprise, réclamant l'ouverture de négociations autour d'une dizaine de revendications socioprofessionnelles. Un relèvement de 50% des salaires, avec effet rétroactif, l'élection d'un nouveau syndicat, le départ du staff de direction de l'entreprise et l'envoi d'une commission d'enquête sur les «dépassements dans la gestion de l'entreprise» figurent parmi les revendications des travailleurs de Gesi-Bat, en grève «générale et illimitée» depuis dimanche dernier. Les grévistes qui se disent «déterminés» à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à l'obtention de leurs «droits légitimes», menacent de «sortir dans la rue pour exprimer leur mécontentement», selon des grévistes. La direction générale de l'entreprise estime, pour sa part, que cette grève est «illégale» du fait que ce mouvement «n'a pas été parrainé par la section syndicale», révélant qu'une «plainte a été déposée au tribunal d'El Hadjar contre les travailleurs grévistes».