La détention préventive est une mesure exceptionnelle relevant du pouvoir discrétionnaire du juge, notamment du juge d'instruction, déclaré le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Belaïz, dans une déclaration à la presse, en marge de la cérémonie en l'honneur des détenus lauréats du baccalauréat et du brevet d'enseignement moyen (BEM) session 2011. M. Belaïz a souligné que «parmi les accusations dirigées à la justice, l'exagération dans la détention préventive qui reste en fin de compte une mesure exceptionnelle relevant du pouvoir discrétionnaire du juge», ceci en réponse au rapport établie par Ksentini. «Nous œuvrons tous à ce que les magistrats s'acquittent de leurs missions et respectent la loi, loin de toute manœuvre ou pression et par conséquent ces derniers sont libres de prononcer, en fonction du dossier qu'ils ont entre les mains, les verdicts qu'ils jugent «appropriés». Cependant, a-t-il dit, la justice en Algérie «n'a pas encore atteint la perfection, car la réforme n'est pas un objectif en soi mais une aspiration renouvelée qui nous a permis d'accomplir plusieurs réalisations». Il a, enfin, ajouté que ceux qui rejettent les verdicts des juges concernant la détention préventive «doivent opter pour les voies de recours légales».