L'Algérie a inauguré le nouveau système de congés hebdomadaires, dorénavant fixés par le gouvernement aux vendredi et samedi au lieu des jeudi et vendredi institués en 1976, apportant plus de souplesse dans les relations économiques et financières avec ses partenaires. La Banque mondiale avait estimé à un milliard de dollars par an les le manque à gagner pour le pays engendré par le décalage entre les congés observés en Algérie et la plupart des Etats. «Les congés du jeudi et vendredi nous pénalisaient car nous ne pouvions non plus entrer en contact avec nos homologues étrangers les samedi et dimanche, jours de repos chez eux. Il nous restait donc trois jours pour être efficaces», dit Karima, opératrice dans une administration en relation avec des firmes européennes. Nombre de grosses entreprises privées avaient depuis longtemps adopté cette fin de semaine «semi universelle» des vendredi et samedi, tout comme des banques, des sociétés d'assurance ou les ambassades et consulats. Le Forum des chefs d'entreprises (FCE), une des plus importantes organisations patronales du pays, avait d'ailleurs invité dès 2007 les dirigeants d'entreprises privées à passer au congé hebdomadaire mixte. Le Conseil des ministres a entériné cet état de fait le 21 juillet, avec son entrée en vigueur le 14 août, mais a tenu à conserver le vendredi «jour de congé officiel». Les administrations et les entreprises publiques observeront donc ce rythme de nouveaux congés qui seront cependant adaptés en fonction de leurs obligations, le service public devant être continuellement assuré, avait souligné le gouvernement. Les rues d'Alger étaient pratiquement désertes vendredi, mais plusieurs kiosques à journaux notamment étaient ouverts, la plupart des quotidiens ayant reporté au samedi leur jour de non parution.