Un nouveau repos hebdomadaire entre en vigueur le 14 août 2009. Le passage au vendredi-samedi, appelé communément « week-end semi-universel », perturbe les citoyens algériens qui n'arrivent toujours pas à retrouver leurs habitudes. La raison économique a motivé le réaménagement ainsi décidé du week-end. L'Algérie, qui institua, à partir de 1976, les jeudi et vendredi comme jours de repos hebdomadaire, a eu plus à perdre qu'à gagner d'avoir décalé son week-end par rapport au week-end universel. Avec l'évolution des contextes économiques et l'accroissement du volume des échanges avec les partenaires étrangers, il devenait difficile de ne pas prendre la mesure du manque à gagner. La Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, a noté que le maintien du week-end pour les jeudi et vendredi coûtait à l'Algérie entre 500 et 700 millions de dollars par an. Des multinationales établies en Algérie avaient pris sur elles d'aménager à convenance les jours de repos hebdomadaire. En la matière, ArcelorMittal fait figure de pionnier, puisque dès 2007, le métallurgiste indien opta pour le week-end semi-universel. Des entreprises comme les nouvelles conserveries algériennes, Siemens Algérie et Peugeot Algérie lui emboîtèrent le pas. Les banques ou encore les mairies ont adopté le système du week-end mixte vendredi et samedi depuis très longtemps. Si le vendredi, jour sacré de la grande prière, demeure intouchable et les pratiques sont restées les mêmes, le deuxième jour de repos, samedi, quant à lui, chamboule complètement les habitudes des citoyens. Les Marocains ou les Tunisiens qui ont adopté le congé hebdomadaire universel ne sont pas moins musulmans que les Algériens. Certains auraient aimé que le gouvernement optât carrément pour le week-end universel.