Les prix du transport maritime de matières sèches et des frets pétroliers, à l'exception du pétrole raffiné, se sont à nouveau affichés en baisse cette semaine. Les frets maritimes sont considérés par beaucoup d'économistes comme un indicateur avancé de la conjoncture mondiale. L'indice composite Baltic Dry Index (BDI), moyenne des prix pratiqués sur 24 routes mondiales de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), est un peu retombé, après deux semaines de hausse. Il a clôturé, vendredi dernier, à 1.806 points contre 1.872 points le 24 avril. Le Baltic Panamax Index (BPI), qui comporte sept routes, dont la plupart concernent les céréales, a lui aussi effacé ses gains des deux dernières semaines, terminant à 1.556 points contre 1.662 points une semaine plus tôt. Selon les analystes, les frets pétroliers ont évolué en ordre dispersé. L'indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a fini à 476 points contre 495 points une semaine plus tôt. Il avait touché, deux semaines plus tôt, le seuil de 453 points, un plus bas depuis sa création. Seul l'indice Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a fini en hausse, à 424 points contre 376 points une semaine plus tôt. Un fond d'investissement spécialisé dans les frets devrait être mis sur pied par la banque Morgan Stanley qui chercherait à spéculer sur les conséquences du ralentissement mondial et l'effondrement des cours du transport maritime, rapportait Amrit Singh, du cabinet NCB. Par ailleurs, le port de Rotterdam, le plus grand d'Europe, voit ses capacités de stockage toucher leurs limites, alors que le stockage en mer est lui-aussi proche de son maximum, en raison de la baisse des prix du pétrole qui incite les investisseurs à limiter les ventes pour le moment, a indiqué un analyste.