Après avoir été reportée une première fois, la chambre administrative auprès du tribunal de Oued Tlélat aura à se prononcer ce jeudi sur le conflit entre les Moulins d'Oran, une des filiales du groupe Eriad Sidi bel Abbes et l'Union des coopératives agricoles (UCA) autour de l'assiette foncière de l'ex ferme Rivas Marie Manuda affectée après l'indépendance à l'UCA, pour les silos et l'actuelle minoterie au profit d'Eriad. L'introduction de cette affaire devant la justice a été l'initiative du conseil syndical du groupe après avoir été saisi officiellement dans le but d'évacuer l'actuelle minoterie, la seule de la wilaya d'Oran et qui emploie 182 travailleurs et produisant 3.000 qx/jour. Selon le syndicat, l'acte notarié ayant servi de base pour cette mesure présente des carences du fait qu'il a été établi uniquement à partir d'un transfert en 1951 de la dite ferme au profit de la SICA, une entreprise coloniale chargée de la gestion des docks et qui donna naissance à l'UCA après l'indépendance. Pour l'histoire, ce transfert au profit d'une entité économique de l'ère coloniale devenait caduc suite à la décision de nationalisation du 22 mai 1964 englobant toutes les minoteries du pays pour donner naissance la SN SEMPAC, dont l'ex ferme est aujourd'hui au centre de ce conflit. Par ailleurs, l'exploitation de ce site, sur lequel la filiale a investi pas moins de 30 milliards de cts pour la construction de 12 silos, a été confirmée au profit de l'entreprise publique par arrêté ministériel publié au JORA du 17 janvier 1978 et signé par l'ancien ministre de l'industrie et de l'énergie Belaïd Abdeslam. Sur un autre registre, lors du conseil syndical tenu la semaine dernière consacré notamment à ce dossier, la question de la position attentiste de la direction générale du groupe a été également évoquée en dépit du fait qu'il s'agisse d'une unité qui lui est rattachée.