A l'initiative du Forum des chefs d'entreprises (FCE), une soirée-débat ayant pour thème «la place de l'entreprise algérienne dans le nouveau plan quinquennal 2009-2014» sera organisée lundi à l'hôtel Aurassi. Cette rencontre, qui sera «animée par des chefs d'entreprises, des universitaires et experts, sera une occasion pour débattre de la place qui doit revenir à l'entreprise dans la mise en œuvre du nouveau plan quinquennal 2009- 2014 et des voies et moyens qui lui permettront d'en tirer profit». Cette soirée-débat sera mise à profit pour discuter des dernières facilitations prévues dans la Loi de finances complémentaire, accordées aux entreprises algériennes, telles que la création de fonds de garantie régionaux, l'augmentation des montants de garantie à l'investissement qui passent de 50 à 250 millions de dinars, la bonification du taux d'intérêt des crédits aux jeunes promoteurs, la défiscalisation de la recherche et de l'innovation, etc. En matière d'accès aux marchés publics, de nombreuses mesures sont aussi annoncées en faveur des sociétés publiques et privées, notamment en ce qui concerne le paiement de caution de garantie. Le texte de loi contient également d'autres mesures jugées positives par le patronat en matière de création d'entreprises. Le gouvernement s'est, en effet, fixé pour objectif de créer un (1) million de PME durant le plan d'action 2009-2014 pour relancer de nombreux secteurs d'activités économiques comme le bâtiment, l'industrie et les services. Le FCE estime, à ce propos, que le nouveau tissu algérien des petites et moyennes entreprises a besoin en urgence d'un «small business act» qui lui permettrait d'avoir de nouveaux acteurs en matière de développement et de croissance en tirant profit de toutes les opportunités offertes par notre économie. La rencontre de lundi permettra de connaître les attentes des chefs d'entreprises en la matière. Les revendications et les propositions des patrons seront remises au gouvernement pour contribuer à la mise en place d'une nouvelle stratégie profitant aux entreprises algériennes. Pour le FCE, nos entreprises publiques ou privées ont désormais atteint une maturité économique pour s'impliquer d'une manière effective dans tous les programmes de développement du pays. Le FCE propose de relayer la politique de relance par la dépense publique et les grands travaux par une rigoureuse politique de l'offre devant reposer sur le renforcement des capacités productives des entreprises locales. Les patrons veulent une refonte du capitalisme algérien en lui donnant une base sociologique différente de manière à ce que les acteurs soient plus jeunes, mieux formés et en phase avec l'évolution du monde. «L'Algérie, depuis l'avènement de la crise, ne peut plus être considérée comme un pays «low-cost». Son modèle de développement doit intégrer la recherche et le progrès technique. La sortie de crise doit se faire par le haut, c'est-à-dire par l'innovation et les nouvelles technologies, notamment les technologies de l'information», a affirmé, récemment, Réda Hamiani, le patron du FCE. La nouvelle Loi de finances complémentaire 2009 comporte toutefois de nombreuses dispositions contestées par le patronat, à commencer par l'obligation de l'utilisation du crédit documentaire et la suppression des procurations. Ces mesures sont considérées comme de sérieuses contraintes nouvelles pour l'entreprise, dénoncent les patrons.