Le directeur général de la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Dr Cherif Dellih a appelé lundi à Alger les pouvoirs publics à exempter les produits pharmaceutiques de son établissement des dispositions de loi sur les marchés publics. La PCH est un établissement public qui assure la distribution de produits vitaux qui sont les médicaments, a indiqué Dr Dellih dans une déclaration à l'APS ajoutant que pour cette raison, ils ne doivent pas être soumis aux mêmes dispositions que celles imposées aux autres produits importés. Elle (la PCH) doit être dotée des moyens financiers suffisants qui lui permettent d'assurer pleinement sa mission, a-t-il souligné. L'établissement en question, a-t-il poursuivi, est tenue de distribuer les médicaments sur les structures hospitalières mêmes si ces dernières ne sont pas en mesure de s'acquitter de leurs prix ou des créances de la PCH. Les structures hospitalières ne sont pas, en revanche, sommées de s'acquitter des créances de la PCH d'où la difficulté pour celle-ci d'en assurer l'approvisionnement, a-t-il fait noter. Les hôpitaux accusent un retard dans l'acquittement de leurs dettes car ils ne bénéficient du budget de fonctionnement qui lui permet de se doter en médicaments qu'à partir du 2e trimestre de l'année outre les dispositions de loi sur les marchés publics auxquelles ils sont soumis, a-t-il expliqué. Compte tenu des dysfonctionnements financiers auxquels elle est exposée, la PCH n'est pas en mesure d'assurer l'approvisionnement et maintenir un stock de sécurité de médicaments pour une durée de six mois. Répondre aux besoins des structures de santé en matière de produits pharmaceutiques et assurer un stock de médicaments pour une durée de six mois sont les principales missions de la PCH, a indiqué Dr Dellih selon lequel la situation financière de la PCH ne lui permet pas d'assumer le rôle qui lui est dévolu. La PCH s'approvisionne auprès d'opérateurs privés, toutefois, en cas de défaillance de ces derniers il n'existe aucune institution étatique devant prendre en charge la non disponibilité de ces produits, a ajouté Dr Dellih. Bénéficiant d'un programme national d'importation de médicaments, a-t-il dit, ces opérateurs «ne respectent pas le choix des produits pharmaceutiques définis dans ce programme». Il a, dans ce sens, appelé les pouvoirs publics à confier l'importation des produits pharmaceutiques entrant dans le cadre de programmes de prévention à la PCH en vue d'éviter «les ruptures répétées».