Suite à une rupture qui a duré plus de six mois, certains médicaments et antirétroviraux recouvrent le stock de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) d'Oran. Il s'agit des antirétroviraux dont il s'agit. En effet, le stock a été reconstitué de manière à tenir pour le mois à venir seulement, indique le chargé de communication du CHU d'Oran. Il est de ce fait clair que l'approvisionnement effectué est minime, au vu du nombre de malades recensé au niveau d'Oran. Rappelons que plusieurs personnes atteintes du VIH/sida s'étaient rassemblées tout juste la veille de ramadhan et cela perdure depuis des semaines devant le siège de l'Observatoire régional de la santé d'Oran et du centre de Cave Guy, pour protester contre ces ruptures récurrentes des antirétroviraux. Ce manque contraignait les personnes atteintes du VIH/sida à se faire expulser de l'hôpital en raison de cette pénurie de médicaments. En clair, cette année les malades, médecins et associations revivent le même scénario que celui vécu durant l'été 2010. Ceci pour dire qu'un an après, les choses reprennent leur cours difficilement. Les promesses de la tutelle affluent pour qu'une enquête soit diligentée pour connaître les vrais raisons de ces ruptures inopinées au niveau de la wilaya d'Oran. Malmenés, d'un côté par le tabou et les préjugés d'une société qui ne pardonne pas et de l'autre par le manque récurent des rétroviraux indispensables à leur traitement, les 700 personnes atteintes du VIH/sida d'Oran craignent que ces pénuries et interruptions de traitement persistent. Cette manière d'agir est, selon certains malades, le seul moyen de casser les tabous et d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur ce qu'ils endurent comme souffrance. Malheureusement, les malades sont livrés à leur sort et leur santé se dégrade de jour en jour. Ils ne sont pas à leur première interruption de traitement. Des perturbations sont enregistrées durant toute l'année sans aucune explication de la part de la tutelle. Si la situation perdure, cette catégorie de malade n'hésitera pas à ressortir et dénoncer les pratiques, les pénuries inconcevables et réclamer leur droit à la vie. Notons que le service infectieux d'Oran, prend en charge actuellement 1 800 malades atteints issues de différente localité de la région, dont 168 femmes et 11 enfants nés séropositif et dont l'âge varie entre 22 mois et 10 ans.