Les surfaces agricoles irriguées de la wilaya de Nâama, qui ne dépassaient pas les 435 en 2000, sont passées actuellement à 9.592 ha, a-t-on appris de la direction locale des services agricoles (DSA). Cet accroissement est expliqué par la mise en œuvre des différents programmes de développement retenus pour le secteur, en matière de modernisation des moyens et de disponibilité de la ressource hydrique à travers notamment l'augmentation de la capacité de mobilisation des eaux souterraines, dont dépend à 90% l'irrigation dans cette wilaya, en portant le nombre de forage à 618 actuellement, a-t-on souligné. Le réseau d'irrigation par le procédé de la goutte- a-goutte a été également développé, à la faveur des efforts de rationalisation de l'exploitation des eaux souterraines destinées à l'irrigation. Ce qui a permis porter les superficies irriguées grâce à cette technique de 23 ha en 2000 à 684 ha en 2011, tandis que l'irrigation sous pivot concerne présentement sur 187 ha, a ajouté la même source. Les services de la DSA ont, dans ce cadre, veillé à ce que ne soient pas exploitées pour l'irrigation agricoles, les eaux souterraines destinées à l'approvisionnement des populations en potable, à l'instar de celles des régions de Haoud Sedrat Leghzal et Chott El Gharbi, ainsi que Aïn Sefra et Tiout. Le nombre de puits traditionnels, d'une profondeur inférieure à 20 mètres, mobilisés pour l'irrigation, est passé de 213 en 2000 à 572 puits actuellement, a-t-on fait savoir également. Par ailleurs, des travaux de réalisation de 23 km de séguias au profit de certaines exploitations agricoles collectives, où sont développées des cultures maraîchères et fourragères ainsi que de l'arboriculture fruitière, se poursuivent, au titre du programme sectoriel des exercices 2009 et 2010, dans son volet lié à l'irrigation agricole. En parallèle, la DSA s'emploie à la dynamisation de la vulgarisation agricole afin de cibler un maximum de fellahs pour les initier aux techniques modernes d'irrigation et de culture, en plus de la poursuite des programmes de soutien agricole, qui concernent notamment l'extension des surfaces consacrées aux cultures stratégiques, dont la pomme de terre. Plusieurs projets, d'un coût de plus de 107 millions de DA, ont été réceptionnés, cette année, par le secteur de l'agriculture. Ils ont porté notamment sur la réalisation de 5 forages, la restauration de 8 puits traditionnels, la réalisation de 348 m3 de protections d'exploitations agricoles, l'équipement de 2 puits et 18 bassins d'irrigation, outre la plantation de 68 ha en arbres fruitiers et l'équipement de 7 unités de collecte de lait.