Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a souligné, hier, que la route transsaharienne arrivera à la frontière malienne au cours du quinquennat 2010-2014. Il a précisé que la partie malienne est «bien prise en charge». M. Messahel s'est entretenu hier avec le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Soumeylou Boubèye Maïga, un entretien qui s'est déroulé à la résidence El-Mithak en marge des travaux de la commission mixte de coopération algéro-malienne. «Nous discutons avec nos amis maliens pour poursuivre la réalisation de la bretelle malienne et nous allons procéder comme nous l'avons fait avec le Niger», a-t-il dit, rappelant que sur les 222 km qui restaient du tronçon nigérien, un montage financier de 183 millions de dollars a été mis en place avec la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque islamique de développement (BID). Pour le tronçon malien, le ministre a expliqué que, lors de Conférence internationale d'Alger sur la sécurité et le développement dans les pays du champ (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger), la BAD, la BID, l'Union Européenne et le Qatar ont marqué un «intérêt très particulier» au financement des infrastructures. Il s'est dit optimiste quant à la «disponibilité» manifestée par les bailleurs de fonds lors de la conférence d'Alger. M. Messahel a indiqué, par ailleurs, que la commission mixte permettra de faire une évaluation de tous les programmes de coopération mis en œuvre par les deux pays. Il a relevé l'existence entre l'Algérie et le Mali d'une coopération «concrète» en matière de formation, rappelant que des bourses d'études sont «régulièrement» accordées par l'Etat algérien au gouvernement malien dans les domaines notamment scientifique, militaire, administratif et de la santé.