Pas moins de 94 micro-entreprises ont été créées depuis le début de l'année 2011 à Oran dans le cadre du dispositif du micro-crédit, a déclaré jeudi le coordinateur de wilaya de l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM). Toutes ces entités économiques sont en activité», a indiqué M. Mokhtar Boudia en marge des journées portes ouvertes sur les nouvelles mesures d'octroi du prêt non rémunéré et de soutien aux porteurs de projets, organisées du 28 au 29 septembre au siège de la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) d'Oran. Il a estimé que le nombre de micro-entreprises créées aurait été meilleur, si la décision du contrat de location renouvelable stipulant 24 mois, telle que exigée par les banques, aurait été gelée. «Celle-ci se présente comme un handicap pour de nombreux demandeurs de prêt triangulaire pour matérialiser leurs projets», a-t-il déclaré. Ces micro-entreprises existantes assurent toutefois de nombreuses activités liées aux secteurs des services, de l'artisanat, du bâtiment et travaux publics (BTP) ainsi qu'à celui de l'agriculture, selon le même responsable. Quelque 480 micro-entreprises ont été créées depuis le lancement de ce dispositif, qui n'a démarré réellement qu'en 2007, a-t-il rappelé. Il a ajouté que sur 1.885 dossiers déposés au niveau de l'ANGEM d'Oran, dans le cadre du prêt non rémunéré (PNR) pour l'acquisition de matières premières, 1.475 dossiers ont été financés depuis le début de l'année en cours, a affirmé le même responsable. Il a également signalé que sur 752 dossiers déposés, 669 ont été déclarés éligibles au fonds d'aide et de soutien aux porteurs de projets. La responsable de la cellule de communication de l'ANGEM, Mme Houaria Bechikar a annoncé, pour sa part, qu'une caravane itinérante sillonnera, du 28 septembre au 6 décembre, l'ensemble des communes de la wilaya pour informer sur les nouvelles mesures du prêt non rémunéré. Elle a expliqué, dans ce sens, que les nouvelles dispositions de micro-crédits ont permis de porter le seuil du prêt sans intérêt de 30.000 à 100.000 DA. Il a été porté à 40.000 dinars pour les femmes au foyer et à 100.000 pour les détenteurs de cartes d'artisans, de registre de commerce, de carte d'agriculteurs et d'éleveurs. Pour ce qui est des projets de création de micro-entreprises, le seuil a été relevé de 400.000 à un million de DA, a-t-elle expliqué. Ouverture vendredi du 3ème congrès national d'urologie Les travaux du 3ème congrès national d'urologie, organisé par l'Association des chirurgiens libéraux de l'Ouest, se sont ouverts vendredi après-midi à Oran avec la participation de 150 chirurgiens algériens et experts étrangers. Le président de l'association, Dr. Boudghene-Stambouli Faouzi, a indiqué à l'APS que l'objectif principal de cette rencontre de deux jours, organisée sous le thème «cancer du rein», est «d'avoir un maximum d'informations concernant l'aspect épidémiologique de cette pathologie en Algérie». «Nous avons regroupé des experts de tous les établissements hospitaliers du pays spécialisés en la matière dans le but de voir où en est la situation, puisque il n'existe pas de statistiques en Algérie concernant cette pathologie assez fréquente chez l'homme de plus de 50 ans», a-t-il indiqué. Ce congrès a, par ailleurs, pour objectif le partage d'expériences avec les praticiens et établissements étrangers qui disposent de techniques plus élaborées en la matière, a ajouté Dr Boudghene-Stambouli. Concernant le cancer du rein qualifié de maladie «redoutable», il représente 3% des cancers existants, et touche deux hommes pour une femme avec pour principal facteur de risque, le tabagisme, a expliqué l'expert. Pour ce qui est de la prise en charge des malades, celle-ci se fait sur deux types de malades, a-t-il dit. Le premier cas de prise en charge se fait sur les patients ayant un cancer du rein localisé (à l'intérieur du rein). Dans ce cas, le traitement donne de très bons résultats et l'espérance de vie est assez importante (jusqu'à 85 mois), a-t-il affirmé. «Dans le cas ou le cancer est métastasé, la prise en charge est beaucoup plus difficile, la néphrectomie devient aussi difficile, et le taux de survie est très bas», a précisé le spécialiste. S'agissant des nouveautés en matière de traitement de cette pathologie, Dr Boudghene-Stambouli a cité, en dehors de la chirurgie par voie ouverte, le traitement par radiofréquence, la cryothérapie (traitement par le froid) qui ne sont pas encore pratiqué en Algérie, et le traitement actuel déjà pratiqué dans le pays qui est l'utilisation des anti-angiogéniques basé sur l'étouffement de la tumeur. Des interventions axées, entre autres, sur «la prise en charge du cancer du rein localement avancé» et «les traitements ablatifs: exemple de la radiofréquence» ont été présentées lors de ce congrès par des experts du CHU d'Angers de France. La deuxième journée verra la présentation d'interventions liées à «la thérapie ciblée et cancer du rein», «les particularités du cancer kystique du rein» et autres.