Plus de 4000 condamnés ont bénéficié de l'application de la peine de travail d'intérêt général sur l'ensemble du territoire national, a affirmé, mercredi à Alger, le directeur des Affaires juridiques et judiciaires au ministère de la Justice, M. Mohamed Amara. M. Amara, qui a donné le coup d'envoi du séminaire international de formation sur la peine de travail d'intérêt général, a indiqué que 4000 personnes condamnées «à des peines ne dépassant pas une année de prison ferme ont bénéficié de l'application de la peine de travail d'intérêt général sur l'ensemble du territoire national, et ce, depuis son entrée en vigueur en 2010". Il a, dans ce contexte, salué l'application sur terrain de cette peine qui a, selon lui, considérablement réduit le «taux de récidive», soulignant que cette peine alternative a pour objectif de protéger le criminel «débutant» qui peut, désormais, purger sa peine sans s'éloigner de son environnement social. En outre, l'application de la peine de travail d'intérêt général vise à éviter le recours par la justice pénale aux peines privatives de liberté, a déclaré M. Amara, ajoutant que cette mesure s'inscrit dans le cadre de la rééducation et la réinsertion en faveur des criminels débutants à travers leur éloignement du milieu des prisons. Le législateur algérien ne s'est pas contenté de la peine alternative, il s'est à attelé à trouver d'autres moyens en matière de suivi, d'autant plus que des amendements seront introduits prochainement au code pénal dans ce domaine. Le responsable a cité, à titre d'exemple, le suivi par le procureur de la République de la conciliation entre les deux parties dans les affaires les moins dangereuses en vue d'éviter une comparution devant les tribunaux. S'agissant du séminaire international organisé dans le cadre de la coopération algéro-française dans le domaine de l'application de la peine de travail d'intérêt général, M. Amara a indiqué cet événement constituait une opportunité pour s'enquérir de l'expérience française dans ce domaine.