La commune de Bethioua, située à une quarantaine de kilomètres à l'Est d'Oran, vit un dynamisme croissant à la faveur de l'ouverture de chantiers industriels favorisant la création d'emplois. Plus de 1.600 jeunes de cette daïra ont été recrutés récemment par des entreprises naissantes ou en voie de l'être dans une plate-forme industrielle nouvelle, située sur le prolongement de la zone pétrochimique d'Arzew. L'initiative appuyée par les autorités locales a permis au total la création de 3.548 postes d'emploi au niveau de ce pôle industriel naissant au profit des jeunes des communes de Bethioua, Aïn El Bia, Mers el Hadjadj, dont 1.606 par des entreprises étrangères et 1.185 placés au titre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). «Ce nouvel environnement économique est porteur d'une dynamique locale boostée par l'ouverture de nouvelles perspectives en terme de promotion de l'emploi et de création de nouveaux métiers dans la pétrochimie et le dessalement d'eau de mer, notamment», a indiqué le président de l'APC de Bethioua. Il a souligné que de nombreux diplômés chômeurs ont été recrutés dans ces nouveaux chantiers, citant l'exemple d'une firme coréenne qui a recruté 300 jeunes, d'une société italienne qui a embauché 276 et d'autres sociétés européennes et asiatiques ayant recruté des centaines des jeunes. L'impact sur le bien-être social des populations locales est aujourd'hui perceptible, commente un jeune informaticien qui espère le développement des services dans cette localité de 18.000 habitants. Par ailleurs, un «grand» espoir est fondé sur l'ouverture d'une aciérie par un investisseur turc, en cours de réalisation au niveau de la zone d'activité de Bethioua, a estimé un cadre de la direction de l'emploi, qui prévoit la création de 1.000 emplois directs et 3.000 emplois indirects. La commune de Bethioua s'active à réaliser, dans le cadre de sa mise à niveau urbaine, de nombreux projets de proximité. Il s'agit surtout de la réalisation d'un écran végétal le long d'un tronçon de 24 kilomètres de la voie express (RN11). Cette opération porte sur la plantation de près de 50.000 arbres (entre peupliers et lauriers roses) sur les accotements et le terre-plein de la voie express, la réalisation d'une porte urbaine à l'entrée de la ville, de fresques ainsi que la mise à niveau de l'éclairage public, a indiqué la secrétaire générale de la daïra, Mme Tebbal. Des actions de rattrapage salutaires L'effort attendu au niveau de la commune de Bethioua, qui pâtit de l'insuffisance de certains équipements et services, nécessite des actions de rattrapage pour améliorer le cadre de vie des populations. Dans ce contexte, une enveloppe de près de 3 milliards de dinars a été dégagée pour financer des équipements publics. Il s'agit de la réalisation d'un parc d'attraction sur un périmètre de 10 hectares, d'un centre culturel multifonctionnel de 500 places, d'une bibliothèque et une médiathèque, d'une auberge de jeunesse, d'une piscine olympique, de la réhabilitation prochaine d'un marché couvert et de l'aménagement d'un jardin public, selon les autorités locales. Le programme de développement prévoit également un raccordement des localités secondaires de Ararsa, Haouaoura, Araba, au gaz de ville, pour une enveloppe de 417 millions de dinars, soit le branchement de 1.676 foyers. Par ailleurs, la commune est en phase de trouver les solutions appropriées aux problèmes des décharges sauvages par la réalisation d'un centre d'enfouissement technique, a signalé un élu local. La présence de sites archéologiques notamment les ruines romaines (Portus-Magnus), la zaouïa de Sidi Bouabdelli et la mosquée antique, a imposé, par ailleurs, une nouvelle vision aux gestionnaires locaux qui ont entamé un programme de mise à niveau urbain (assainissement, eau, voirie) et le lancement d'autres opérations qui cadrent avec l'aspect de la cité. La réalisation de nouvelles infrastructures dans le domaine de l'éducation afin de combler le déficit notamment au niveau du secondaire, est également «impérative» dans cette commune, selon un autre élu local qui déplore le fait que des centaines d'enfants de ce palier de la localité de Granine sont encore contraints de faire quotidiennement 30 kilomètres (aller-retour) pour suivre leur scolarité au chef-lieu de commune. L'autre gros problème est celui de la régularisation des actes de propriété des groupements d'habitats des localités de la daïra de Bethioua où quelque 2.842 dossiers sont en attente d'être régularisés, à la faveur de la loi de février 2007.