L'Algérie maintient sa position concernant l'acquisition de l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy, conformément à son droit de préemption instauré en 2009. C'est ce qu'a affirmé hier à Alger le ministre des Finances, Karim Djoud qui avait reçu dimanche le patron du groupe russe Vimpelcom Jo O. Lunder avec qui il a discuté du dossier Djezzy, filiale du groupe égyptien Orascom Telecom Holding, dont Vimpelcom est le principal actionnaire. «J'ai effectivement reçu le responsable de Vimpelcom, je l'ai reçu à sa demande, mais vous devez comprendre que je ne peux, ni moi ni l'opérateur russe, donner des informations sur de cette discussion», a déclaré M. Djoudi à des journalistes, à l'issue de la présentation du projet de la loi de finances pour 2012. «Dès que les choses seront convenues, je vous remettrais les conclusions», a-t-il promis, en réaffirmant : «l'Etat algérien avait affiché une position à laquelle il tient». Vimpelcom avait racheté en mars dernier le groupe italien Wind Telecom qui détient 51% d'Orascom Telecom Holding (OTH), propriétaire d'OTA. En 2009, l'Algérie avait affirmé qu'elle allait recourir à son droit de préemption sur Djezzy après que la maison mère d'OTA eut annoncé son intention de céder Djezzy à un opérateur sud Africain. La loi de finances complémentaire pour 2009 avait consacré le droit de préemption pour l'Etat algérien sur toutes cessions de participations des actionnaires étrangers ou au profit d'actionnaires étrangers.