Le président Amadou Toumani Touré, a affirmé hier que l'axe Alger-Bamako se porte bien et s'est «considérablement renforcé», grâce à une coopération bilatérale diversifiée et soutenue entre l'Algérie et le Mali. L'axe Alger-Bamako se porte bien et je dirais même qu'il s'est considérablement renforcé», a déclaré à la presse le chef de l'Etat malien à l'issue des entretiens qu'il a eus avec le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Se félicitant de la qualité des relations bilatérales et du volume des échanges entre les deux pays, le président Toumani Touré a salué «l'engagement fort» de l'Algérie à «accompagner le Mali dans son développement, particulièrement dans les régions Nord». Il a relevé que la 11ème session de la commission mixte qui s'est tenue à Alger en septembre dernier a fait un «travail remarquable», évoquant, dans ce sens, plusieurs volets de coopération dans lesquels les deux pays ont accompli des «avancées extrêmement importantes». «Nous allons, grâce à l'expertise algérienne, commencer les premiers forages pour la recherche de pétrole au Mali», a-t-il dit, soulignant par ailleurs que dans le domaine des infrastructures, l'Algérie «a beaucoup aidé le Mali», citant notamment le projet de la route Tamanrasset-Gao. Le président malien a exprimé, en outre, le vœu de voir les deux pays dégager des voies de coopération pour trouver des solutions au problème d'alimentation en gaz qui se pose au Mali. La coopération dans d'autres secteurs comme la santé, l'agriculture et la pêche a été également abordée, a-t-il précisé. Au plan sécuritaire, le chef de l'Etat malien a indiqué avoir analysé «de manière assez approfondie» avec le président Bouteflika la situation dans la bande sahélo-saharienne qui, a-t-il souligné, «nous préoccupe de plus en plus». «C'était déjà une région faible avec des menaces multiples et beaucoup de difficultés, mais aujourd'hui, il y a une nouvelle donne. On parle beaucoup plus de la présence de groupes organisés et lourdement armés à la suite des derniers événements survenus en Libye», a-t-il observé. «La situation devient donc de plus en plus préoccupante et je pense qu'en pays voisins, nous partageons la même vision sur cette question», a ajouté le chef de l'Etat malien. Le président Toumani Touré a, par ailleurs, tenu à rendre hommage, dans sa déclaration, au président Bouteflika «le plus malien des Algériens et le plus algérien des Maliens» qu'il a qualifié de «grand panafricaniste». «A chaque fois que je rencontre le Président (Bouteflika), nous évoquons l'histoire du Mali et il me parle d'une page de cette histoire que je ne connais pas», a-t-il indiqué. «Je lui ai posé des questions sur une page extrêmement importante (de cette histoire) à laquelle il avait pris part lorsqu'on l'appelait Si Abdelkader El-Mali alors qu'il était responsable du front sud» durant la guerre de Libération algérienne, a-t-il encore précisé.