Le gouvernement poursuit sa politique de soutien aux entreprises publiques. Selon des informations parues dans quelques titres de la presse, la Banque nationale d'Algérie (BNA) a décidé d'accorder un «important» prêt à la Société nationale de l'électricité et du gaz (Sonelgaz). Le dossier a été transmis la semaine dernière à la Direction centrale des crédits de la BNA pour validation. Aucune indication n'a été fournie concernant le montant l'aide, mais selon les mêmes sources, il s'agit du plan important crédit accordé par la BNA à une entreprise depuis le début de l'année 2009. Le prêt, à long terme et avec un taux préférentiel, est garanti par l'Etat. Cette aide financière devrait permettre à Sonelgaz d'améliorer sa situation financière et de financer ses investissements dans l'électricité afin de répondre à la forte demande. Selon les projections de Sonelgaz, la demande en énergie électrique en Algérie devrait connaître une croissance moyenne de 6,7% par an pour atteindre 55.515 GWh en 2016. Le groupe prévoit d'investir près de 30 milliards de dollars d'ici à 2017 dans la construction de nouvelles centrales électriques et le développement de son réseau de distribution. Pour financer ses investissements, Sonelgaz a déjà lancé cinq emprunts obligataires entre 2004 et 2008. Ces opérations ont permis au groupe public de lever 87,9 milliards de dinars (plus d'un milliard de dollars) auprès d'institutionnels et de particuliers. Sonelgaz lancera, vers la fin de l'année 2009, un nouvel emprunt obligataire ouvert au grand public dont le montant se situerait entre 15 et 20 milliards de dinars, avait indiqué son PDG, Noureddine Bouterfa, en juillet dernier. Mais ces sommes n'ont pas suffi à améliorer la situation financière de l'entreprise. Depuis plus de deux ans, Sonelgaz fait face à de nombreuses difficultés financières. A plusieurs reprises, son PDG a demandé au gouvernement d'autoriser Sonelgaz à augmenter ses prix. Mais les autorités s'opposent à une telle option qui pourrait avoir de graves répercussions sur le pouvoir d'achat des Algériens, déjà malmenés par l'inflation qui touche les produits de première nécessité.