L'accord de coopération stratégique, signé entre Sonelgaz et l'entreprise allemande Desertec initiative (Dii), porte essentiellement sur l'élaboration d'études et de projets communs en matière des énergies renouvelables, a indiqué mercredi le PDG de Sonelgaz M. Nouredine Bouterfa. L'accord signé vendredi dernier à Bruxelles entre Sonelgaz et Dii prévoit le développement de l'énergie renouvelable aux niveaux local et international par le biais du partenariat, a expliqué M. Bouterfa sur les ondes de la Radio nationale. Pour lui, il s'agit aussi d'identifier les obstacles au transfert de l'électricité du Sud vers le Nord et de déterminer les technologies les plus adaptées. Il faudrait «trouver les formules adaptées au droit de passage de l'énergie vers les pays européens, à savoir, les projets d'interconnexions, qui serviraient les intérêts de l'Algérie». Cet accord permettra l'élaboration d'études communes en la matière afin «de passer du concept d'utilisation de l'énergie à la fabrication et la production et ce par la mise à contribution du génie local», dira-t-il. Selon lui, la signature de cet accord a permis d'affirmer la volonté de l'Algérie à développer le secteur des énergies renouvelables avec les conditions de fabrication locale, une assistance à la recherche et un développement commun avec une invitation à ceux qui désirent s'inscrire dans cette démarche. Il ajoutera que «l'Union européenne a conscience que l'Algérie est un pays fiable en termes d'approvisionnement énergétique ce qui confirme l'intérêt d'un partenariat en matière d'électricité auquel s'ajoute l'atout de proximité géographique». Il a rappelé que le programme de développement des énergies renouvelables est «ambitieux» avec des financements de 80 milliards de dollars, dont les deux tiers sont affectés au développement des énergies renouvelables et un tiers à la promotion de l'efficacité énergétique, qui prévoit notamment d'installer une puissance d'origine renouvelable de prés de 22.000 MW entre 2011 et 2030 dont 10.000 MW pourraient être dédiés à l'exportation. Ainsi à titre d'exemple, «l'Algérie mène un programme d'énergie renouvelable de 12.000 MW pour une consommation nationale, ce qui permet d'économiser des quantités de gaz qui pourrait être exporté vers d'Europe», a expliqué M. Bouterfa. Le renforcement des échanges d'expertise technique, l'examen des voies et moyens pour l'accès aux marchés extérieurs et la promotion commune du développement des énergies renouvelables en Algérie et à l'international sont au cœur de l'accord signé vendredi dernier à Bruxelles entre Sonelgaz et Dii.