Le nouveau statut des pharmacies centrales des hôpitaux devant être publié prochainement dans le Journal officiel définira le rôle de ces structures pour ce qui est de la fourniture et de la distribution des médicaments pour les établissements de santé publique, a-t-on appris mercredi auprès du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière. Ce nouveau statut a été annoncé par le secrétaire général du ministère, M. Bouchenak Khelladi Abdallah qui a souligné dans une déclaration à l'APS que la mission principale des pharmacies centrales est «de réguler, distribuer et fournir les établissements publics et privés de santé en médicaments». Ce statut vient ainsi doter les pharmacies centrales d'un outil juridique après les ruptures ayant touché les établissements de santé en raison de l'incapacité des dites structures de s'acquitter de leurs créances aux niveaux national et international ce qui a nécessité l'intervention de l'Etat qui a consacrée une enveloppe de 3,9 milliards de DA pour l'achat des produits en pré-rupture ou en rupture de stock. Plusieurs établissements de santé publique ont enregistré des ruptures de stocks de sérum, de médicaments essentiels et de matériel médical nécessaire suite au refus des opérateurs d'approvisionner les pharmacies centrales en raison des dettes d'une part et le non recouvrement des créances au niveau des établissements publics de santé d'une autre part. Une conjoncture que l'institut Pasteur Algérie a traversé avant de bénéficier d'une enveloppe devant couvrir ses besoins sur 10 ans. En vertu de ce nouveau statut, les marchés entre les pharmacies centrales des hôpitaux et les établissements de santé sont désormais conclus en procédure de gré à gré simple pour éviter la situation d'impasse. Le ministère des Finances a donné les instructions nécessaires à cet effet en chargeant le CPA et la BNA de ses créances. Ces banques sont chargées notamment de financer les approvisionnements des établissements de santé et de constituer les stocks stratégiques de produits pharmaceutiques pour 6 mois à hauteur de 9 Milliards de DA et d'assurer en toute circonstance la disponibilité de crédits à la pharmacie centrale pour l'acquisition des produits pharmaceutiques. Par ailleurs, 50% de la dotation budgétaire du secteur de la santé sont consacrés au règlement des livraisons de produits pharmaceutiques de la pharmacie centrale aux établissements de santé pour les plans nationaux de santé. Les 50% restant du montant sont ventilés entre les établissements de santé pour le financement de leurs besoins complémentaires en produits pharmaceutiques auprès des opérateurs publics et privés. Le gouvernement avait pris des mesures rigoureuses pour mettre fin de manière définitive au problème des médicaments et l'effacement des dettes des pharmacies centrales des hôpitaux qui s'élèvent à 30 milliards de DA.